DBFM 3 éme BATAILLON
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Un chouf sur le sommet du 605 pour diriger les TIRS DE MORTIERS SUR BAB EL ASSA ?

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Un chouf sur le sommet du 605 pour diriger les TIRS DE MORTIERS SUR BAB EL ASSA ? Empty Un chouf sur le sommet du 605 pour diriger les TIRS DE MORTIERS SUR BAB EL ASSA ?

Message  perrot Lun 1 Avr - 17:34

Le premier tir d'obus de 83 (oui,pas 81) a eu lieu fin 1960/début 61. Ces mortiers sont tombés devant la Gendarmerie, l'un d'eux percutant la façade, et laissant sur le mur une traînée noirâtre, les autres dispersés devant et autour.
Donc tirs bons en direction au départ .... ils le resteront toujours. Suite à cela les familles des Gendarmes ont été évacuées; je crois que c'est à la même période que les civils ont été évacués de Port-Say. (à confirmer)
Dans les nuits suivantes tirs trop longs, les pélots tombent dans les champs à l'arrière de Bab el Assa; et également sur la piste (piste bloquée entre 2 réseaux minés) qui permettait à nos scouts-car (ou HT) de rejoindre le barrage.
J'ai déjà relaté la douce sensation d'être coincé là, comme un rat, avec les mortiers qui tombent autour.
Donc les tirs ont été rectifiés nuit après nuit, et c'est devenu une routine pour l'adversaire, ils ont ont été concentrés sur le plateau et dans la pente qui y monte, et cela à une cadence infernale ; mais il fallait quand même à mon avis un observateur bien placé pour ça !
Pour les tirs sur la Gendarmerie et sur la pente des eucalyptus, il est vraisemblable qu'on pouvait voir les faibles lueurs des explosions depuis la Zone Interdite.
Mais pour les tirs trop longs, et sur le plateau, seul un chouf posté sur le 605 qui surplombe Bab el Assa peut renseigner. Je pense que de l'Est, soit de Ben Kérama ce n'est pas possible à cause des bâtiments qui gênent la vue.
Le barrage arrière se trouvait à l'avant du 605, Il était donc facile pour un villageois de l'arrière d'y accéder à la nuit tombée. Le 2ème Bataillon posait parait-il des embuscades, mais le secteur est tellement vaste, montagneux et accidenté que c'était un jeu d'enfant de passer.
Voilà donc ma vision de la question, je ne suis pas un spécialiste en balistique, ni de mise en oeuvre de mortier, si quelqu'un a un autre avis, merci de le donner.

Précisions :
Un point de départ des mortiers a fini, longtemps après, par être découvert. (dans des rochers, à contre-pente, hors de vue de la Porte de l'Enfer (signification de Bab el Assa) Quelques mois après les radars ont finis par arriver !!!!
L'adversaire avait construit un bon scénario: Harcèlement d'une herse, bengalores dans les réseaux minés, tout cela entraînant une riposte à la mitrailleuse qui coupait le réseau électrifié; la sirène placée devant la baraque mécanos et SG se mettait à beugler. Ce n'était pas dû au hasard
si 1 minute après les pélots tombaient, car c'est le temps que nous mettions à sortir pour aller à nos véhicules.
Le groupe électrogène étant arrêté la nuit, nous laissions nos petites lampes à pétrole allumées,
et nous couchions en permanence tout habillés, l'arme sous le lit pour démurger au plus vite.
Nous, Tribordais, avions la chance d'être à 20 mètres des Scout, mais les Babordais logeaient dans une baraque au-dessous du Foyer (La Caravelle) ils avaient bien 80 mètres à courir sous les obus.
Ces harcèlements n'ont pas été sans conséquences, je pense que la fatigue est à l'origine notamment de la double alimentation du mortier de 120, qui a eu lieu vers minuit.
Charles Perrot. 01/04/2013.


Dernière édition par perrot le Mar 2 Avr - 3:55, édité 2 fois (Raison : corrigé fautes.)

perrot

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