BAL EL ASSA
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BAL EL ASSA
Par GALEA Lucien
Ci-dessous texte composé pour la FNCV
Témoignage d'un volontaire
Au 3/DBFM (3ème Bataillon de la Demi Brigade de Fusiliers Marins), le PC se trouve à BAB EL ASSA sur la frontière franco-marocaine. Toutes les nuits à partir de vingt heures, des engins blindés (half track et scout car) patrouillent sur la piste technique, le long de la haie électrifiée, pour prévenir les attaques et
les passages de Fells. C’est la Herse et la Lessive. Jusqu’en juin 1961, les patrouilles se font avec un seul engin ; un chauffeur, un radio avec son SCR300, un tireur 12.7 de tourelle avant, un lance VB, un chargeur-chargé du projecteur, un mitrailleur arrière (soit une 12.7 comme sur HT1, soit une 7.62 à camembert).
Mais les Fells ont reçu des RPG, et un half-track bien éclairé par son projecteur est une cible parfaite, surtout lorsque après le passage d’un radier, il est obligé de s’arrêter pour passer le crabot. Quelques équipages ont disparu dans l’enfer des 300 litres d’essence et des munitions qui explosent lorsque le coup est au but.
Ci-dessous texte composé pour la FNCV
Témoignage d'un volontaire
Au 3/DBFM (3ème Bataillon de la Demi Brigade de Fusiliers Marins), le PC se trouve à BAB EL ASSA sur la frontière franco-marocaine. Toutes les nuits à partir de vingt heures, des engins blindés (half track et scout car) patrouillent sur la piste technique, le long de la haie électrifiée, pour prévenir les attaques et
les passages de Fells. C’est la Herse et la Lessive. Jusqu’en juin 1961, les patrouilles se font avec un seul engin ; un chauffeur, un radio avec son SCR300, un tireur 12.7 de tourelle avant, un lance VB, un chargeur-chargé du projecteur, un mitrailleur arrière (soit une 12.7 comme sur HT1, soit une 7.62 à camembert).
Mais les Fells ont reçu des RPG, et un half-track bien éclairé par son projecteur est une cible parfaite, surtout lorsque après le passage d’un radier, il est obligé de s’arrêter pour passer le crabot. Quelques équipages ont disparu dans l’enfer des 300 litres d’essence et des munitions qui explosent lorsque le coup est au but.
Dernière édition par Admin le Mer 28 Mai - 19:19, édité 1 fois
Re: BAL EL ASSA
Par GALEA Lucien
A partir de juillet 1961, les patrouilles sont menées par deux engins : l’un éclaire normalement et l’autre, qui suit à vingt mètres est tous feux éteints. Comme éclairer est dangereux, ce poste est assuré à tour de rôle.
Quelques tireurs au RPG en font l’amère expérience.
Le 9 juin 1961 à 22 heures 30, les Fells font sauter une belle portion de trapézoïdales minées, préludant à une attaque en force pour passer le réseau.
HT1 qui vient de terminer sa patrouille repart avec HT2. En cours de route une chenille de HT1 – qui éclaire - se déboîte et il faut s’arrêter pour la replacer, HT2 double et continue sa route en éclairant à son tour, car il est très dangereux de rester immobile sur le réseau. Réparation finie. HT1 fonce pour rattraper l'autre véhicule. Plus qu’un oued à passer, les copains sont en train de monter la pente comme une mouche sur une vitre lorsqu'une traînée de feu percute, suivie d'un jet de flamme.
Le chauffeur de HT2 oblique vers les trapézoïdales intérieures pour éviter d’endommager le réseau électrifié, passe le fossé, éjecte trois hommes grièvement blessés qui tombent sur les barbelés tendus au dessus des
mines, s’arrête enfin, complètement en feu, munitions explosant. HT1 arrose le paysage de rafales d’armes automatiques, et s’arrête à 100 mètres de HT2 sous le feu des MG 42 de l'ALN. Une main qui se lève dans les flammes, un long cri inhumain, c’est celui du tireur 12.7 de tourelle qui brûle. Le chauffeur et le radio coincés brûlent aussi.
Half Track armé de 2 mitrailleuse cal. 12.7 mm
HT1 demande des secours par radio à Lapidation (nom de code de Bab el Assa).
Là-bas sur la piste, des phares trouent la nuit. C’est l’ambulance qui fonce, à bord le quartier-maître infirmier et son aide, avec le chauffeur. Ils abordent le point dangereux ; malgré les tirs de couverture, la sinistre traînée percute l’ambulance qui explose et prend feu. Trois morts de plus.
Les blessés enfin retirés de leur position inconfortable, criblés d’éclats et brûlés, seront enfin conduits à l’infirmerie et soignés. Le lendemain, l’aumônier de la marine, accompagné de l’équipage de HT1, ira dire une prière près de HT2. Des trois hommes qui ont brûlé, on ne retrouvera qu’une rotule calcinée...
A partir de juillet 1961, les patrouilles sont menées par deux engins : l’un éclaire normalement et l’autre, qui suit à vingt mètres est tous feux éteints. Comme éclairer est dangereux, ce poste est assuré à tour de rôle.
Quelques tireurs au RPG en font l’amère expérience.
Le 9 juin 1961 à 22 heures 30, les Fells font sauter une belle portion de trapézoïdales minées, préludant à une attaque en force pour passer le réseau.
HT1 qui vient de terminer sa patrouille repart avec HT2. En cours de route une chenille de HT1 – qui éclaire - se déboîte et il faut s’arrêter pour la replacer, HT2 double et continue sa route en éclairant à son tour, car il est très dangereux de rester immobile sur le réseau. Réparation finie. HT1 fonce pour rattraper l'autre véhicule. Plus qu’un oued à passer, les copains sont en train de monter la pente comme une mouche sur une vitre lorsqu'une traînée de feu percute, suivie d'un jet de flamme.
Le chauffeur de HT2 oblique vers les trapézoïdales intérieures pour éviter d’endommager le réseau électrifié, passe le fossé, éjecte trois hommes grièvement blessés qui tombent sur les barbelés tendus au dessus des
mines, s’arrête enfin, complètement en feu, munitions explosant. HT1 arrose le paysage de rafales d’armes automatiques, et s’arrête à 100 mètres de HT2 sous le feu des MG 42 de l'ALN. Une main qui se lève dans les flammes, un long cri inhumain, c’est celui du tireur 12.7 de tourelle qui brûle. Le chauffeur et le radio coincés brûlent aussi.
Half Track armé de 2 mitrailleuse cal. 12.7 mm
HT1 demande des secours par radio à Lapidation (nom de code de Bab el Assa).
Là-bas sur la piste, des phares trouent la nuit. C’est l’ambulance qui fonce, à bord le quartier-maître infirmier et son aide, avec le chauffeur. Ils abordent le point dangereux ; malgré les tirs de couverture, la sinistre traînée percute l’ambulance qui explose et prend feu. Trois morts de plus.
Les blessés enfin retirés de leur position inconfortable, criblés d’éclats et brûlés, seront enfin conduits à l’infirmerie et soignés. Le lendemain, l’aumônier de la marine, accompagné de l’équipage de HT1, ira dire une prière près de HT2. Des trois hommes qui ont brûlé, on ne retrouvera qu’une rotule calcinée...
Re: BAL EL ASSA
Par Y PABU
Je me souviens très bien de cet événement, j'étais le vaguo de la 35ème à Tizza,
nous avions eu plus de chance dans notre secteur à cette période là, les bazookas
avaient passés au-dessus du capot du half track, et le matelot secrétaire, tireur
arrière avait flingué le fell avec son P.M..
Un peu plus tard nous avons eu nous aussi un jeune appelé tué par les éclats d'un
bazooka, il est vrai que faire la herse demandait du courage, car nous allions à
l'abattage, tous feux allumés et un projecteur pour bien se montrer, en cas
d'attaque la seule solution était le tir instinctif et la fuite en avant si le
chauffeur n'était pas blessé, car de chaques côtés il y avait soit les mines soit le
5000 volts.@+
Je me souviens très bien de cet événement, j'étais le vaguo de la 35ème à Tizza,
nous avions eu plus de chance dans notre secteur à cette période là, les bazookas
avaient passés au-dessus du capot du half track, et le matelot secrétaire, tireur
arrière avait flingué le fell avec son P.M..
Un peu plus tard nous avons eu nous aussi un jeune appelé tué par les éclats d'un
bazooka, il est vrai que faire la herse demandait du courage, car nous allions à
l'abattage, tous feux allumés et un projecteur pour bien se montrer, en cas
d'attaque la seule solution était le tir instinctif et la fuite en avant si le
chauffeur n'était pas blessé, car de chaques côtés il y avait soit les mines soit le
5000 volts.@+
Re: BAL EL ASSA
Par C TESTE
merci alain de ces recits dramatiques mais vrais.Juste deux ou trois questions .Ta
patrouille motorisée partait de bab el assa vers l'ouest ou vers l'est? sur quelle
distance? je pense qu'une autre patrouille motorissée prenait le relais ensuite ?
de quel endroit à quel endroit ? pour ce qui concerne le 3 eme bataillon .
Compte tenu de la facilité deconsternante avec laquelle les fels pouvaient
atteindre le barrage sans etre inquieté y avait il des
embuscades,sonnettes ,groupes d'intervention etc... dans la zone dite marocaine
c'est dire entre l'oued Kiss et le barrage pour dissuader ces fels de se promener
en toute quietude dans cette zone ? ce qui me semble ne pas etre le cas ..Il me
semble que c'est là que le bas blesse .
par GALEA Lucien
Alain ??? La herse HT1 et plus tard HT1 et HT2 partaient à 20.00 l'hiver et
21.00 l'été de BAB EL ASSA. On descendait sur le blockhaus NAPO et là de
manière aléatoire on tournait à droite vers TA 106 ou a gauche vers TA 30 qui
étaient nos terminus où nous faisions demi tour. La partie la plus dangereuse était
vers TA106. Le commandement vers la fin 61 avait enterré un char pour protéger
le demi-tour car là on recevait de tout sur la gueule. Ce char a ramassé un nombre
incalculable de roquettes qui ne l'ont jamais touché.
Vers 22./23.00h on voyait les bahuts s'arrêter sur la route de Saida au Maroc et
on devinait aisèment que les fels débarquaient le matériel pour venir se frotter
aux françaouis. Ils circulaient facilement dans les fonds d'oued et parvenaient à
portée de mortier ou de RPG. Dans les dernier temps nous avons eu un radar antipersonnel
assez efficace et beaucoup de fels ont pu être tenus à distance par
l'artillerie lourde.
HT1 et HT2 rentraient vers 00.00 (s'il n'y avait pas de bagarre) et ne
ressortaient qu'en cas d'alerte réseau (quelquefois deux ou trois fois dans la
nuit). Les équipages dormaient tout habillés au blockhaus Hélène en haut du piton.
Ils étaient relevés par "LA LESSIVE" effectuée par des command car beaucoup
plus bas et plus difficile à tirer. Il n'y a jamais eu de command car détruit.
merci alain de ces recits dramatiques mais vrais.Juste deux ou trois questions .Ta
patrouille motorisée partait de bab el assa vers l'ouest ou vers l'est? sur quelle
distance? je pense qu'une autre patrouille motorissée prenait le relais ensuite ?
de quel endroit à quel endroit ? pour ce qui concerne le 3 eme bataillon .
Compte tenu de la facilité deconsternante avec laquelle les fels pouvaient
atteindre le barrage sans etre inquieté y avait il des
embuscades,sonnettes ,groupes d'intervention etc... dans la zone dite marocaine
c'est dire entre l'oued Kiss et le barrage pour dissuader ces fels de se promener
en toute quietude dans cette zone ? ce qui me semble ne pas etre le cas ..Il me
semble que c'est là que le bas blesse .
par GALEA Lucien
Alain ??? La herse HT1 et plus tard HT1 et HT2 partaient à 20.00 l'hiver et
21.00 l'été de BAB EL ASSA. On descendait sur le blockhaus NAPO et là de
manière aléatoire on tournait à droite vers TA 106 ou a gauche vers TA 30 qui
étaient nos terminus où nous faisions demi tour. La partie la plus dangereuse était
vers TA106. Le commandement vers la fin 61 avait enterré un char pour protéger
le demi-tour car là on recevait de tout sur la gueule. Ce char a ramassé un nombre
incalculable de roquettes qui ne l'ont jamais touché.
Vers 22./23.00h on voyait les bahuts s'arrêter sur la route de Saida au Maroc et
on devinait aisèment que les fels débarquaient le matériel pour venir se frotter
aux françaouis. Ils circulaient facilement dans les fonds d'oued et parvenaient à
portée de mortier ou de RPG. Dans les dernier temps nous avons eu un radar antipersonnel
assez efficace et beaucoup de fels ont pu être tenus à distance par
l'artillerie lourde.
HT1 et HT2 rentraient vers 00.00 (s'il n'y avait pas de bagarre) et ne
ressortaient qu'en cas d'alerte réseau (quelquefois deux ou trois fois dans la
nuit). Les équipages dormaient tout habillés au blockhaus Hélène en haut du piton.
Ils étaient relevés par "LA LESSIVE" effectuée par des command car beaucoup
plus bas et plus difficile à tirer. Il n'y a jamais eu de command car détruit.
Re: BAL EL ASSA
Par C TESTE
je vois lucien que tu connais ton sujet et que tu as la topographie du terrain dans la tete.
Pour nous T106 TA 30 NAPO etc c'est pour moi et je pense pour les autres
lecteurs de l'hebreu .
As tu un moyen de nous faire un petit dessin de cette geographie locale ou meme une ebauche de carte pour que nous puissions avoir une idée de cet endroit par rapport au reseau et a la proximité de bab el assa ou était alazetta au moment de votre demi tour ?
Par L GALEA
Il ne faut pas croire que la vie au poste était un paradis la nuit. Les fels pilonnaient la plupart des postes au mortier de 82 et comme l'artillerie répondait, les pélots de 105, 155 et de 120 passaient au dessus du poste dans un vacarme titanesque (plus l'artillerie de notre poste). Lorsque le réseau était coupé (ce qui
arrivait assez souvent) l'équipage était rappelé aux postes de combat et de bouclage (donc nuit foutue).
Pour 3ème ligne : les armements fels se composaient de STURMGEWEHR, Kalashnikov, MG42 et 39, mortier de 82 tchèque, mortier chinois (fabrication maison), bangalores.
l'enfer, heureusement ce n'était pas toutes les nuits comme ça. Mais quand un half track se trouvait devant une portion de réseau démolie par un bengalore (je laisse à 3ème ligne, le plaisir de nous faire l'exposé technique), il fallait bien rester pour empêcher la bande de fels de se ruer en algérie. C'était plutot animé
je vois lucien que tu connais ton sujet et que tu as la topographie du terrain dans la tete.
Pour nous T106 TA 30 NAPO etc c'est pour moi et je pense pour les autres
lecteurs de l'hebreu .
As tu un moyen de nous faire un petit dessin de cette geographie locale ou meme une ebauche de carte pour que nous puissions avoir une idée de cet endroit par rapport au reseau et a la proximité de bab el assa ou était alazetta au moment de votre demi tour ?
Par L GALEA
Il ne faut pas croire que la vie au poste était un paradis la nuit. Les fels pilonnaient la plupart des postes au mortier de 82 et comme l'artillerie répondait, les pélots de 105, 155 et de 120 passaient au dessus du poste dans un vacarme titanesque (plus l'artillerie de notre poste). Lorsque le réseau était coupé (ce qui
arrivait assez souvent) l'équipage était rappelé aux postes de combat et de bouclage (donc nuit foutue).
Pour 3ème ligne : les armements fels se composaient de STURMGEWEHR, Kalashnikov, MG42 et 39, mortier de 82 tchèque, mortier chinois (fabrication maison), bangalores.
l'enfer, heureusement ce n'était pas toutes les nuits comme ça. Mais quand un half track se trouvait devant une portion de réseau démolie par un bengalore (je laisse à 3ème ligne, le plaisir de nous faire l'exposé technique), il fallait bien rester pour empêcher la bande de fels de se ruer en algérie. C'était plutot animé
Re: BAL EL ASSA
Par L GALEA
Non ce n'était pas discret car la nuit les bruits portent loin dans les montagnes et un halft track n est pas un modèle de silence. Les chenilles grincent effroyablement et le moteur fait entendre un bruit généreux. Le projo censé éclairer les fels servait surtout au tireur RPG à bien viser.
De plus une flamme bleuatre de 20cm sortait du tube d'échappement. Notre ami nous précise qu un
pélot de RPG se déplace à 85m/s. Je vous prie de croire qu'on le voit trés bien vous arriver dessus ce qui nous permettait dans bien des occasions d'accélérer pour le parer par l'arrière. Par contre en crabot dans une cote l'engin se déplace à 15km/h. La cible idéale par l'arrière et imparrable. et toujours la nuit !!
Je vous rappelle si besoin est qu'un half track compte tenu de sa consommation vorace, emporte 300 litres d'essence en deux réservoirs placés derrière la cabine de pilotage de chaque côté. et qu'il y avait à bord outre l'armement individuel des 6 types, une caisse de grenades à main, une caisse de 30 VB anti personnel, une 20taine de caisses de munitions de 12.7, une 20taine de camemberts de 7.62 pour la mitrailleuse arrière. Quand un engin était touché il n'y avait rien à faire, les gars mourraient vite.
En 61 quand les choses ont commencé à dégénérer les patrouilles ont été effectuées par deux engins; le premier (la chèvre) projo allumé, le 2ème derrière tous feux éteints (bien sûr on alternait pour égaliser les chances). Les boites de munitions défilant à grande allure (une boite de munitions 12.7 donne 2mn de feu),
on s'est passé de ces boites chiantes à mettre en oeuvre et on a imaginé d'avoir des bandes de 2m à 3m de long. c'était mieux mais le pourvoyeur suait sang et eau. Vers la fin on se mouvait littéralement sur un tapis de bandes. c'était folklo.
le jour tout le monde récupérait quand c'était possible
Non ce n'était pas discret car la nuit les bruits portent loin dans les montagnes et un halft track n est pas un modèle de silence. Les chenilles grincent effroyablement et le moteur fait entendre un bruit généreux. Le projo censé éclairer les fels servait surtout au tireur RPG à bien viser.
De plus une flamme bleuatre de 20cm sortait du tube d'échappement. Notre ami nous précise qu un
pélot de RPG se déplace à 85m/s. Je vous prie de croire qu'on le voit trés bien vous arriver dessus ce qui nous permettait dans bien des occasions d'accélérer pour le parer par l'arrière. Par contre en crabot dans une cote l'engin se déplace à 15km/h. La cible idéale par l'arrière et imparrable. et toujours la nuit !!
Je vous rappelle si besoin est qu'un half track compte tenu de sa consommation vorace, emporte 300 litres d'essence en deux réservoirs placés derrière la cabine de pilotage de chaque côté. et qu'il y avait à bord outre l'armement individuel des 6 types, une caisse de grenades à main, une caisse de 30 VB anti personnel, une 20taine de caisses de munitions de 12.7, une 20taine de camemberts de 7.62 pour la mitrailleuse arrière. Quand un engin était touché il n'y avait rien à faire, les gars mourraient vite.
En 61 quand les choses ont commencé à dégénérer les patrouilles ont été effectuées par deux engins; le premier (la chèvre) projo allumé, le 2ème derrière tous feux éteints (bien sûr on alternait pour égaliser les chances). Les boites de munitions défilant à grande allure (une boite de munitions 12.7 donne 2mn de feu),
on s'est passé de ces boites chiantes à mettre en oeuvre et on a imaginé d'avoir des bandes de 2m à 3m de long. c'était mieux mais le pourvoyeur suait sang et eau. Vers la fin on se mouvait littéralement sur un tapis de bandes. c'était folklo.
le jour tout le monde récupérait quand c'était possible
Re: BAL EL ASSA
Par GOUZERH R
La lune nous dérangeait et nous marchions à vue les uns des autres. Nous étions trois, partis d'Alazetta vers Beaumont pour cette patrouille de nuit ( rouge 4 alpha). Arrivés à TA 106 le point le plus redouté du parcours,pas de pot: Bou Renam ( rouge 13) lance son balayage de projecteur aviation juste sur...TA106.
Dans ces cas là: pas 36 solutions: à plat ventre tout de suite. Rouge 13 reste plus longtemps sur moi et j'attends !Lorsqu'il s'éteind j'attends toujours et personne ne bouge devant (j'étais le dernier,serre file). Il n'y a pourtant pas de chouf de prévu ici. Je rampe pour me rapprocher du précédent matelot : personne. Où sont-ils ? Et je suis là pendant une vingtaine de minutes...........
zut ! Voilà la Herse de Bab el Assa qui arrive par ici. Elle se rapproche et j'ai la trouille que l'on me tire dessus ;que faut-il faire ? et mes deux collègues ( 1 SM et 1 Matelot ) qui ne donnent pas signes de pésence ?
L'HT est à500m,400m,300m......., 50 mètres. Je m'assois doucement sur le bord de la piste et le projecteur se braque sur moi sans oublier évidemment cette péripapéticienne de 12,7 ( Là oui !) .
Pas de mouvements brusques surtout mais la trouille, la vraie trouille, je l'avais.
Alors oui : béni soit cet équipage qui n'a pas paniqué, ce tireur de 12,7 qui aurait pu.............!
<< Allez, monte on va te ramener.......
<
Mais de l'autre côté du barrage les fells étaient là et soudain on s'est fait allumer quelque choses de bien, "allumer grave" comme il serait dit maintenant.L'artillerie s'y est mise à son tour et dans le HT j'ai moi aussi tiré mes VB avec les copains.
Quand ce fut fini l'on se dirigea sur Beaumont et qui voyons-nous ? mes deux collègues qui revenaient pénardement comme si de rien était ! Pendant la bagarre ils s'étaient protégés dans une tranchée prévue à cet effet en cas de tirs de barrage et ils étaient assez loin de nous. Quand le projecteur est resté vers moi ils sont repartis pensant que j'allais les suivre.<
47 ans plus tard: avec beaucoup d'humour : << C'après P'tits Cons >>.
Voilà une nuit pas comme les autres et heureusement que tes photos montrent de bons moments.
Les uns sont rentrés à Bab el Assa et nous trois sur Alazetta, toujours en repassant TA 106 et pas fiers du tout.
On s'est couché sur lit Picot, on a dormi, mais alors quel cauchemard.
Salut les amis.
La lune nous dérangeait et nous marchions à vue les uns des autres. Nous étions trois, partis d'Alazetta vers Beaumont pour cette patrouille de nuit ( rouge 4 alpha). Arrivés à TA 106 le point le plus redouté du parcours,pas de pot: Bou Renam ( rouge 13) lance son balayage de projecteur aviation juste sur...TA106.
Dans ces cas là: pas 36 solutions: à plat ventre tout de suite. Rouge 13 reste plus longtemps sur moi et j'attends !Lorsqu'il s'éteind j'attends toujours et personne ne bouge devant (j'étais le dernier,serre file). Il n'y a pourtant pas de chouf de prévu ici. Je rampe pour me rapprocher du précédent matelot : personne. Où sont-ils ? Et je suis là pendant une vingtaine de minutes...........
zut ! Voilà la Herse de Bab el Assa qui arrive par ici. Elle se rapproche et j'ai la trouille que l'on me tire dessus ;que faut-il faire ? et mes deux collègues ( 1 SM et 1 Matelot ) qui ne donnent pas signes de pésence ?
L'HT est à500m,400m,300m......., 50 mètres. Je m'assois doucement sur le bord de la piste et le projecteur se braque sur moi sans oublier évidemment cette péripapéticienne de 12,7 ( Là oui !) .
Pas de mouvements brusques surtout mais la trouille, la vraie trouille, je l'avais.
Alors oui : béni soit cet équipage qui n'a pas paniqué, ce tireur de 12,7 qui aurait pu.............!
<< Allez, monte on va te ramener.......
<
Mais de l'autre côté du barrage les fells étaient là et soudain on s'est fait allumer quelque choses de bien, "allumer grave" comme il serait dit maintenant.L'artillerie s'y est mise à son tour et dans le HT j'ai moi aussi tiré mes VB avec les copains.
Quand ce fut fini l'on se dirigea sur Beaumont et qui voyons-nous ? mes deux collègues qui revenaient pénardement comme si de rien était ! Pendant la bagarre ils s'étaient protégés dans une tranchée prévue à cet effet en cas de tirs de barrage et ils étaient assez loin de nous. Quand le projecteur est resté vers moi ils sont repartis pensant que j'allais les suivre.<
47 ans plus tard: avec beaucoup d'humour : << C'après P'tits Cons >>.
Voilà une nuit pas comme les autres et heureusement que tes photos montrent de bons moments.
Les uns sont rentrés à Bab el Assa et nous trois sur Alazetta, toujours en repassant TA 106 et pas fiers du tout.
On s'est couché sur lit Picot, on a dormi, mais alors quel cauchemard.
Salut les amis.
Arbres
par GALEA L
Tout juste 3ème ligne !! il y avait quelques eucalyptus plantés par l'armée, les côtés du piton étaient désolés. Dans les prochaines photos tu pourras juger de la tristesse de l'endroit. L'été c'était un four poussiéreux et l'hiver un froid glacial et une humidité à crever de bronchite.
par 3ème ligne
Oui, c'est ce que j'ai pensé en constatant cela sur toutes les photos vues sur le forum, ce coin était vraiment aride, probable que dans les fonds d'oueds il restait un peu d'humidité qui aidait à quelques rares végétations adaptées.
Et, là, donc pas d'endroit pour se mettre à l'ombre...
par GALEA L
Et surtout pas facile de se planquer des obus de mortiers car avec les éclats d'obus il y avait aussi les éclats de cailloux. C'était un peu plus vert le long du kiss certaines futures photos te le montreront. Apartir du mois de juin tout était sec sauf quelques fonds d'oued et la végétation était composée de lauriers roses. A part les eucalyptus et les oliviers rien ne poussait. Nous n'avions pas d'eau courante. Un GMC avec une citerne de 4m3 allait chercher l'eau à MARNIA. On se lavait peu et on en buvait pas !! Nos odeurs tenaient les mouches et les moustiques à l'écart.
par jean-claude BAUD
Merci de nous faire revivre la vie du Poste de Bab el Assa, belles photos, récits sobres et explicites..
par GALEA L
Aujourd'hui une photo du poste de Bab el Assa prise de la tour Hélène. C'est dans ce blockhaus que les équipages d'engins blindés passaient la nuit (ou ce qui en restait aprés patrouilles et accrochages).
Vous pouvez voir au premier plan les engins et au fin fond la zone interdite et le Maroc.
par yffick
Oui j'ai connu la vie à Bab El Assa durant un mois et demi de la fin Mars à la mi-Mai 62 c'est à dire après le cessez le feu, j'en ai quelques souvenirs ,comme la corvée des poubelles des emballages et divers matériels que nous allions déversés dans un ravin, nous arrosions le tout avec un jerrycan de vingt litres d'essence et on allumait le tout en lancant un bout de chiffon enflammé, attaché à une pierre, spectacle garantie et souffle de chaleur assuré. Quand tout semblait avoir brûlé nous rentrions nous laver car nous avions pris des couleurs.@+
Tout juste 3ème ligne !! il y avait quelques eucalyptus plantés par l'armée, les côtés du piton étaient désolés. Dans les prochaines photos tu pourras juger de la tristesse de l'endroit. L'été c'était un four poussiéreux et l'hiver un froid glacial et une humidité à crever de bronchite.
par 3ème ligne
Oui, c'est ce que j'ai pensé en constatant cela sur toutes les photos vues sur le forum, ce coin était vraiment aride, probable que dans les fonds d'oueds il restait un peu d'humidité qui aidait à quelques rares végétations adaptées.
Et, là, donc pas d'endroit pour se mettre à l'ombre...
par GALEA L
Et surtout pas facile de se planquer des obus de mortiers car avec les éclats d'obus il y avait aussi les éclats de cailloux. C'était un peu plus vert le long du kiss certaines futures photos te le montreront. Apartir du mois de juin tout était sec sauf quelques fonds d'oued et la végétation était composée de lauriers roses. A part les eucalyptus et les oliviers rien ne poussait. Nous n'avions pas d'eau courante. Un GMC avec une citerne de 4m3 allait chercher l'eau à MARNIA. On se lavait peu et on en buvait pas !! Nos odeurs tenaient les mouches et les moustiques à l'écart.
par jean-claude BAUD
Merci de nous faire revivre la vie du Poste de Bab el Assa, belles photos, récits sobres et explicites..
par GALEA L
Aujourd'hui une photo du poste de Bab el Assa prise de la tour Hélène. C'est dans ce blockhaus que les équipages d'engins blindés passaient la nuit (ou ce qui en restait aprés patrouilles et accrochages).
Vous pouvez voir au premier plan les engins et au fin fond la zone interdite et le Maroc.
par yffick
Oui j'ai connu la vie à Bab El Assa durant un mois et demi de la fin Mars à la mi-Mai 62 c'est à dire après le cessez le feu, j'en ai quelques souvenirs ,comme la corvée des poubelles des emballages et divers matériels que nous allions déversés dans un ravin, nous arrosions le tout avec un jerrycan de vingt litres d'essence et on allumait le tout en lancant un bout de chiffon enflammé, attaché à une pierre, spectacle garantie et souffle de chaleur assuré. Quand tout semblait avoir brûlé nous rentrions nous laver car nous avions pris des couleurs.@+
dresser une ébauche de carte
Si TA 106 est l'emplacement du char enterré ,alors c'est le piton à gauche de Nevo formant avec celui du milieu les Mnasseb Kiss (en regardant le Maroc).TA 30 étant logiquement vers Beaumont en lorgnant vers Ballina d'après les récits et les cartes si je ne fais pas d'erreurs bien sur.En fait,on voit bien les postes( du Maroc) sauf evidemment Azzouna,Tizza,Sbabna etc...Le problème est qu'ils portent des noms locaux ;surtout des propriétaires des terres sur lesquelles ils ont été érigés.Les erreurs sur des cartes comme la numari 11 ou on place Bab El Assa à gauche de Beaumont et de Bourenam(vu du Maroc) et le fameux Ta 106 à l'interieur du piton Helene ne permettent pas d'affirmer avec certitude la geographie des lieux.Bref,si on devait aligner les postes visibles de la route Oujda-Saidia ,alors la ferme Perret en premier suivent Birrou,Ballina, Ta30, Bab El Assa,Napo,Bourenam,Munck,Beaumont,Ta106,Nevo,Alazetta,Gabriel,Mechour,et enfin Signal un peu loin de la route.Pour ajouter à cette difficulté,certains postes ont été ou détruits ou repeints à la chaux blanche.J'éspère avoir satisfait quelques attentes!!!
ray- Messages : 133
Date d'inscription : 28/04/2009
Situation des Postes
Bonjour Ray,
tes remarques sont judicieuses et, en effet, des corrections seront faites. Il est absolument indispensable de bien situer les postes pour pouvoir suivre et comprendre nos récits souvent embués des erreurs dues au temps qui passe.
TA106 est bien au pied du 2eme piton du Menasseb Kiss (pour nous : à droite du char en regardant vers le Maroc). C'est là que les H.T. ralentissaient pour pouvoir faire demi-tour et c'est là,bien sur, qu'ils se faisaient "allumer".
Pour y remédier fût mise en place la carcasse de ce fameux char, sans moteur, permettant ainsi de sécuriser ce point stratégique. Les fells attaquaient au bazooka de la mi-pente du piton tout en ayant un autre groupe faisant diversion à partir de l'oued El Ferik permettant ainsi le repli des premiers.C'est la situation que j'ai connue.
Si mes souvenirs ne me trompent pas le secteur TA 104 est à peu près devant Munk ( sur la carte que je t'adresse en MP, copyright oblige ). Les chiffres diminuent donc en allant vers l'Est.
Google Earth permet pas mal de choses mais reste d'utilisation réglementée.
Tout celà bien sûr s'explique mieux avec une carte. Le [i]Menasseb Kiss [/i]est le massif des 3 pitons que l'on voit sur les photos du forum ( voir BEAUMONT).
tes remarques sont judicieuses et, en effet, des corrections seront faites. Il est absolument indispensable de bien situer les postes pour pouvoir suivre et comprendre nos récits souvent embués des erreurs dues au temps qui passe.
TA106 est bien au pied du 2eme piton du Menasseb Kiss (pour nous : à droite du char en regardant vers le Maroc). C'est là que les H.T. ralentissaient pour pouvoir faire demi-tour et c'est là,bien sur, qu'ils se faisaient "allumer".
Pour y remédier fût mise en place la carcasse de ce fameux char, sans moteur, permettant ainsi de sécuriser ce point stratégique. Les fells attaquaient au bazooka de la mi-pente du piton tout en ayant un autre groupe faisant diversion à partir de l'oued El Ferik permettant ainsi le repli des premiers.C'est la situation que j'ai connue.
Si mes souvenirs ne me trompent pas le secteur TA 104 est à peu près devant Munk ( sur la carte que je t'adresse en MP, copyright oblige ). Les chiffres diminuent donc en allant vers l'Est.
Google Earth permet pas mal de choses mais reste d'utilisation réglementée.
Tout celà bien sûr s'explique mieux avec une carte. Le [i]Menasseb Kiss [/i]est le massif des 3 pitons que l'on voit sur les photos du forum ( voir BEAUMONT).
Gouzerh Roger- Messages : 170
Date d'inscription : 02/06/2008
Age : 86
Localisation : 22
TA 106
Oui, c'est bien exact TA 106 est bien l'endroit où le vieux char démotorisé nous permettait de souffler tout en faisant le chouf. Nous venions donc de Beaumont de nuit en patrouille à pieds direction Alazetta (et retour) Merci à vous tous de vos précisions......j'ai oublié tant de choses.
Pierre CLARAC de ROUZAUD
Pierre CLARAC de ROUZAUD
Dernière édition par CLARAC de ROUZAUD le Lun 14 Fév - 20:52, édité 1 fois
CLARAC de ROUZAUD- Messages : 70
Date d'inscription : 21/08/2010
Localisation : Narbonne
Re: BAL EL ASSA
Admin a écrit:Par GALEA Lucien
A partir de juillet 1961, les patrouilles sont menées par deux engins : l’un éclaire normalement et l’autre, qui suit à vingt mètres est tous feux éteints. Comme éclairer est dangereux, ce poste est assuré à tour de rôle.
Quelques tireurs au RPG en font l’amère expérience.
Le 9 juin 1961 à 22 heures 30, les Fells font sauter une belle portion de trapézoïdales minées, préludant à une attaque en force pour passer le réseau.
HT1 qui vient de terminer sa patrouille repart avec HT2. En cours de route une chenille de HT1 – qui éclaire - se déboîte et il faut s’arrêter pour la replacer, HT2 double et continue sa route en éclairant à son tour, car il est très dangereux de rester immobile sur le réseau. Réparation finie. HT1 fonce pour rattraper l'autre véhicule. Plus qu’un oued à passer, les copains sont en train de monter la pente comme une mouche sur une vitre lorsqu'une traînée de feu percute, suivie d'un jet de flamme.
Le chauffeur de HT2 oblique vers les trapézoïdales intérieures pour éviter d’endommager le réseau électrifié, passe le fossé, éjecte trois hommes grièvement blessés qui tombent sur les barbelés tendus au dessus des
mines, s’arrête enfin, complètement en feu, munitions explosant. HT1 arrose le paysage de rafales d’armes automatiques, et s’arrête à 100 mètres de HT2 sous le feu des MG 42 de l'ALN. Une main qui se lève dans les flammes, un long cri inhumain, c’est celui du tireur 12.7 de tourelle qui brûle. Le chauffeur et le radio coincés brûlent aussi.
Half Track armé de 2 mitrailleuse cal. 12.7 mm
HT1 demande des secours par radio à Lapidation (nom de code de Bab el Assa).
Là-bas sur la piste, des phares trouent la nuit. C’est l’ambulance qui fonce, à bord le quartier-maître infirmier et son aide, avec le chauffeur. Ils abordent le point dangereux ; malgré les tirs de couverture, la sinistre traînée percute l’ambulance qui explose et prend feu. Trois morts de plus.
Les blessés enfin retirés de leur position inconfortable, criblés d’éclats et brûlés, seront enfin conduits à l’infirmerie et soignés. Le lendemain, l’aumônier de la marine, accompagné de l’équipage de HT1, ira dire une prière près de HT2. Des trois hommes qui ont brûlé, on ne retrouvera qu’une rotule calcinée...
_____________________________________________________________________________________________
Réponse de Charles Perrot à Lucien Galéa en date du 28/11/2010: (ambulance bazookée)
Tu fais erreur en disant que l'ambulance a été bazookée en allant sur les lieux ou l'half-track a brulé. Ceci c'est passé le 10 ou le 11 juin 1961, j'étais de garde de 9 heures à minuit dans la tour de Munck, j'ai entendu l'explosion et les cris. les munitions ont explosé jusqu'au matin.
L'ambulance du QM Druelle ne pouvait pas être bazookée le 11 juin, puisque la nuit du 4 au 5 juillet 61, il est venu a notre secours à T.A.50. Il a été tué quelques jours aprés, toujours en allant au secours de blessés.
Tu dis que tu couchais à la Tour Hélène. Habituellement c'était le Service Général qui était là; étais-tu en Section-frontière ou au Service Général ?
Quand nous sommes revenus de Munck fin juin 61, nous arrivons dans notre chambrée / tribord (la maison neuve aux tuiles rouges, qui faisait face à la chambrée des mécanos qui était de l'autre côté du plateau)
Surprise, il ne restait plus que nos 5 lits! Tout le monde avait été envoyé dans un blochaus, qui venait d'être construit au-dessous du PC Ops. Comme tout le monde, nous avons descendu nos lits dans ce blockaus; le soir même: la sirène, puis les mortiers.
Il n'y avait aucun avantage pour nous de rester dans cet abri, puisque dès que ça petait, il fallait que l'on aille jusqu'à Hélène pour prendre nos scouts et partir sur le barrage, ça ne faisait que rallonger sérieusement notre parcours sous les obus.
Le lendemain avec quelques autres nous avons remonté nos lits dans notre chambrée habituelle.
Je ne sais pas trop ce qui c'est passé par la suite puisque quelques jours aprés j'ai été défalqué du plat.
C'est pour cela que je te demande, car j'aimerai bien savoir si la section-frontière a perduré, où si il y a eu une autre organisation. Perrot 29/11/2010.
perrot- Messages : 113
Date d'inscription : 05/10/2010
Localisation : Loire
Bab el Assa (Réponse à Charles et Lucien)
Ches Camarades,
Il est facile de vous renseigner sur la date du DC du QM Gérard DRUELLE. Il n'a pas été tué suite au bazookage de son ambulance le 11 juin, mais aprés le 4/5 juillet. La date de son DC est bien le 13 juillet 1961 date donnée par le site du Ministère "Mémoire des Hommes" volet: Algérie, combats Maroc-Tunisie.
J'ai mis 2 photos sur le site. La 1ére concernant notre poste qui suite à pilonnage n'avait plus de fenêtres et de porte, il était situé en face et après le parking des HT, scouts et les 2 pif , nous n'y prenions plus que les repas. Pour le couchage, la 2éme photos le montre, il s'agit d'un abris creusé avec pour toit une structure en poutre bois (??) recouverte de sacs de sable.....qui grouillait de punaises.!!! c'était novembre 61....
Bien amicalement à vous deux
PierreCLARAC de ROUZAUD
Il est facile de vous renseigner sur la date du DC du QM Gérard DRUELLE. Il n'a pas été tué suite au bazookage de son ambulance le 11 juin, mais aprés le 4/5 juillet. La date de son DC est bien le 13 juillet 1961 date donnée par le site du Ministère "Mémoire des Hommes" volet: Algérie, combats Maroc-Tunisie.
J'ai mis 2 photos sur le site. La 1ére concernant notre poste qui suite à pilonnage n'avait plus de fenêtres et de porte, il était situé en face et après le parking des HT, scouts et les 2 pif , nous n'y prenions plus que les repas. Pour le couchage, la 2éme photos le montre, il s'agit d'un abris creusé avec pour toit une structure en poutre bois (??) recouverte de sacs de sable.....qui grouillait de punaises.!!! c'était novembre 61....
Bien amicalement à vous deux
PierreCLARAC de ROUZAUD
Dernière édition par CLARAC de ROUZAUD le Lun 14 Fév - 20:53, édité 1 fois
CLARAC de ROUZAUD- Messages : 70
Date d'inscription : 21/08/2010
Localisation : Narbonne
Réponse à messages de Ray et R. Gouzerh des 23 et 24 mai.
Je découvre avec un peu de retard vos 2 messages.
Il y a erreur, Munck doit se trouver à T.A 90. Quand à T.A 30 il se trouve plusieurs Km aprés Bab el Assa, bien plus loin que Ben-Karama, qui lui est à droite de Bab el Assa, en regardant le nord.
Il y a erreur, Munck doit se trouver à T.A 90. Quand à T.A 30 il se trouve plusieurs Km aprés Bab el Assa, bien plus loin que Ben-Karama, qui lui est à droite de Bab el Assa, en regardant le nord.
perrot- Messages : 113
Date d'inscription : 05/10/2010
Localisation : Loire
Re: BAL EL ASSA
Merci C. PERROT de ces précisions; étant devenu topographe à mon retour de DBFM, pardon, de la quille du Clémenceau sur lequel j'ai terminé mon temps( QM2 mécano) j'ai le souci des cartes et je ne peux concevoir tous nos récits sans pouvoir les situer sur un plan bien fait.
Je vois que tu es très précis et que tu as su conserver tes " carnets". Bravo ! Ça nous remet les dates dans le bon ordre.
J'en profite aussi pour chaleureusement remercier RAY qui œuvre sans relâche, saison par saison, et nous envoie ses intéressantes photos.
R.GZH
Je vois que tu es très précis et que tu as su conserver tes " carnets". Bravo ! Ça nous remet les dates dans le bon ordre.
J'en profite aussi pour chaleureusement remercier RAY qui œuvre sans relâche, saison par saison, et nous envoie ses intéressantes photos.
R.GZH
Gouzerh Roger- Messages : 170
Date d'inscription : 02/06/2008
Age : 86
Localisation : 22
précision au sujet de la "lessive Mascotte" pour Lucien Galéa.
Extrait de ton message daté du 28 mai:
car) patrouillent sur la piste technique, le long de la haie électrifiée, pour prévenir les attaques et
les passages de Fells. C’est la Herse et la Lessive. Jusqu’en juin 1961, les patrouilles se font avec un seul
Mes précisions ci-dessous:
La lessive "Mascotte" se faisait à pied, en Zone Interdite, de Napo à T.A.30, de trés bon matin, au soleil rasant;
Ceci était effectué par la Section-frontière, alternativement tribord / babord, lorsque la bordée n'était pas de patrouille de nuit. Perrot. 30/11/2010.
perrot- Messages : 113
Date d'inscription : 05/10/2010
Localisation : Loire
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