Bab el Assa 1961. Le Garage et les mortiers.
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Bab el Assa 1961. Le Garage et les mortiers.
1961. Bab el Assa, « Le Garage et les mortiers »
Je voulais adresser quelques mots à un Membre de ce Site, chauffeur / mécano / de Bab el Assa, mais j’ai des difficultésà retrouver sa contribution . Il exprimait sa crainte de tomber en panne en intervention, car il y avait
de nombreuses fuites dans son véhicule.
Pourtant je me souviens bien que le garage était dirigé par un Officier, la quarantaine, lunettes cerclées de métal doré,, petite moustache rase bien découpée, qui avait l’air assez sévère, et qui nous regardait avec condescendance.
Il était donc chargé de la maintenance des véhicules, et d’ailleurs cela a dû tourner à l’obsession, car une nuit où il était Officier de garde au P.C Ops, une herse c’est fait bazooker (du côté de Gabriel ou Tizza ?) il a été répété que sa première réaction aurait été de demander : « le véhicule est-il réparable ? » alors qu’il y avait des morts et des blessés. Ceci a fait le tour de Bab el Assa, et beaucoup étaient en colère.
Au sujet du garage, je m’interroge encore sur un événement. C’était dans les premiers mois de 1961. En rentrant au Poste le soir, nous avons vu, stationnés sur le plateau, (1) plus de 20 véhicules de tous types. Habituellement le secteur était pratiquement vide, si l’on excepte les scouts et half-track prés de la tour Hélène.
Depuis quelques temps l’ALN, après avoir tiré trop court, puis trop loin, envoyait ses mortiers de 83 (notre calibre :81) en plein sur Bab el Assa. (2) J’en reparlerai une autre fois.
Donc 1 jour ou 2 après, devinez ce qui est arrivé ? Eh bien gros bombardement de Bab el Assa! En plein dedans! Je crois me rappeler : 70 pellos ; tous les véhicules stationnés perforés par les éclats, portières, pare-brise, les pneus crevés, moteurs HS pour certains.
Je ne me plains pas de leur présence, car en cheminant à travers eux, j’ai pu rejoindre mon scout cette nuit-là ……Ma question est : Quelqu’un peut il me dire pourquoi on avait amené ces véhicules ici ?
Autre chose :
Je suis en relation avec René Ducarre / chauffeur / mécano de Bab el Assa ; à l’époque il était hospitalisé , car il avait sauté sur une mine avec la « bicquette » (3) en Z.I. à Tizza ou aux Perdreaux, en allant remorquer un H.T.
Pour dire la puissance de la mine, il s’est retrouvé sur la banquette du GMC, avec le vide devant, plus de moteur plus rien. Il avait une photo, il l’a égaré, si quelqu’un pouvait lui en faire un exemplaire ………..
Dans ces temps-là il y avait au garage le matelot Fontaine, de Seine et Marne.
(1) le plateau était le sommet du piton de Bab el Assa, il était entouré par Section-frontière, le garage , le dortoir des mécanos, et la tour Hélène.
(2) Les premiers mortiers sont d’abord tombés trop court, sur le bas, dont 1 sur la façade de la Gendarmerie ; les jours suivants trop long, à la sortie arrière de Bab el Assa, puis en plein dans le 1000. Je me suis toujours demandé comment ils ont pu régler et rectifier le tir en pleine nuit, car ce n’était pas possible de voir les arrivées depuis la Z.I., et d’ailleurs les obus ne faisaient qu’ une petite lueur en explosant.
(3) GMC de remorquage avec une grue à l’arrière.
(C. Perrot / 21/11/2010)
Je voulais adresser quelques mots à un Membre de ce Site, chauffeur / mécano / de Bab el Assa, mais j’ai des difficultésà retrouver sa contribution . Il exprimait sa crainte de tomber en panne en intervention, car il y avait
de nombreuses fuites dans son véhicule.
Pourtant je me souviens bien que le garage était dirigé par un Officier, la quarantaine, lunettes cerclées de métal doré,, petite moustache rase bien découpée, qui avait l’air assez sévère, et qui nous regardait avec condescendance.
Il était donc chargé de la maintenance des véhicules, et d’ailleurs cela a dû tourner à l’obsession, car une nuit où il était Officier de garde au P.C Ops, une herse c’est fait bazooker (du côté de Gabriel ou Tizza ?) il a été répété que sa première réaction aurait été de demander : « le véhicule est-il réparable ? » alors qu’il y avait des morts et des blessés. Ceci a fait le tour de Bab el Assa, et beaucoup étaient en colère.
Au sujet du garage, je m’interroge encore sur un événement. C’était dans les premiers mois de 1961. En rentrant au Poste le soir, nous avons vu, stationnés sur le plateau, (1) plus de 20 véhicules de tous types. Habituellement le secteur était pratiquement vide, si l’on excepte les scouts et half-track prés de la tour Hélène.
Depuis quelques temps l’ALN, après avoir tiré trop court, puis trop loin, envoyait ses mortiers de 83 (notre calibre :81) en plein sur Bab el Assa. (2) J’en reparlerai une autre fois.
Donc 1 jour ou 2 après, devinez ce qui est arrivé ? Eh bien gros bombardement de Bab el Assa! En plein dedans! Je crois me rappeler : 70 pellos ; tous les véhicules stationnés perforés par les éclats, portières, pare-brise, les pneus crevés, moteurs HS pour certains.
Je ne me plains pas de leur présence, car en cheminant à travers eux, j’ai pu rejoindre mon scout cette nuit-là ……Ma question est : Quelqu’un peut il me dire pourquoi on avait amené ces véhicules ici ?
Autre chose :
Je suis en relation avec René Ducarre / chauffeur / mécano de Bab el Assa ; à l’époque il était hospitalisé , car il avait sauté sur une mine avec la « bicquette » (3) en Z.I. à Tizza ou aux Perdreaux, en allant remorquer un H.T.
Pour dire la puissance de la mine, il s’est retrouvé sur la banquette du GMC, avec le vide devant, plus de moteur plus rien. Il avait une photo, il l’a égaré, si quelqu’un pouvait lui en faire un exemplaire ………..
Dans ces temps-là il y avait au garage le matelot Fontaine, de Seine et Marne.
(1) le plateau était le sommet du piton de Bab el Assa, il était entouré par Section-frontière, le garage , le dortoir des mécanos, et la tour Hélène.
(2) Les premiers mortiers sont d’abord tombés trop court, sur le bas, dont 1 sur la façade de la Gendarmerie ; les jours suivants trop long, à la sortie arrière de Bab el Assa, puis en plein dans le 1000. Je me suis toujours demandé comment ils ont pu régler et rectifier le tir en pleine nuit, car ce n’était pas possible de voir les arrivées depuis la Z.I., et d’ailleurs les obus ne faisaient qu’ une petite lueur en explosant.
(3) GMC de remorquage avec une grue à l’arrière.
(C. Perrot / 21/11/2010)
Dernière édition par perrot le Mar 23 Nov - 12:57, édité 2 fois (Raison : signature et date et rajout : "cerclées de métal doré")
perrot- Messages : 113
Date d'inscription : 05/10/2010
Localisation : Loire
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