Explosion d'un mortier de 120
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EXPLOSION DU MORTIER DE 120 PAR LH GALEA
Admin a écrit:Par GALEA L
Il était 22 ou 23.00 si je me rappelle bien. L'équipe du 120 SAB a été appelée aux
postes de combat pour un tir en zone interdite. Les 105 de BOU RENAM tiraient déjà et leur pélots passaient au dessus de chez nous.
La pièce avait déjà tiré trois ou quatre coups, lorsqu'une explosion formidable a
jeté tout le camp hors des bannettes. J'étais à l'infirmerie (pour un coup de main) quand on amené le chargeur bras et jambes arrachées. Il vivait encore et a eu le temps de donner ses consignes à son pote et il est mort. Un des pourvoyeur avait un gros éclat de fonte encore grésillant dans l'abdomen (il est mort avant
son évacuation), le second maitre pointeur avait la machoire inférieure arrachée (il est mort à Alger). Papa SCHULTZ officier des équipages en a réchappé par miracle un éclat est passé entre ses jambes et arraché un bout de capote.
Un type à l'infirmerie pour commotion cérébrale a bien failli y rester aussi, car un volant en fonte a traversé sa piaule le ratant d'un poil.
L'enquête à conclu à une double alimentation suite à un long feu. Théoriquement le
pourvoyeur dépose l'obus prêt à tirer déjà pourvu des relais de propulsion dans un
rack qui ne peut s'ouvrir que lorsque le coup précédent part. Le recul autorise
l'ouverture du couvercle. Sans doute ce mécanisme était soit défectueux soit
hors service (en tir de combat les chargeurs coinceaient le couvercle ouvert pour
aller plus vite). Or la détonation de départ est tres puissante et le chargeur
aprés trois quatre coups n'entends plus rien, il ne s'est pas aperçu que le coup
précédent avait fait long feu et à enfourné le suivant au moment ou l'autre
partait. j'ai des photos et vais faire le nécessaire pour vous les envoyer.
résultat effroyable.
Ami voilà le mortier qui a explosé en situation de tir.
Note la carrure du chargeur (le pelot pèse une vingtaine de kilos et regardes bien
comment il pare la fusée de détonateur.
Double alimentation du 120 de Bab el Assa
Selon mon petit carnet L'explosion du mortier de 120 "sur affut de bord" a eu lieu le vendredi 28 avril 1961.
ll était 23 heures, la sirène venait de retentir, je venais de sortir de la Section-frontière, je traversais en courant en direction des HT et scouts (car à chaque alerte nous devions partir sur le barrage)
J'ai entendu une explosion, je me suis retouné et j'ai vu une boule de feu, grosse comme 2 poings qui est montée (pas tellement haut) je pense 7 ou 8 mètres et qui est redescendue. je suis allé à mon véhicule.
Mon Camarade Yvon Leclerc, était vraiment trés prés, à proximité du PC il attendait dans une jeep l' l'Officier des Equipage Rio (2 galons) / car lors des alertes c'est lui qui l'escortait.
Y. Leclerc s'est approché et a vu le QM2 Le Foll, à terre qui demandait du secours; je passe les détails ....
J'ai vu quelquefois le QM Le Foll, charger les obus; une fois l'obus engagé, il se tenait accroupi, prés du canon sur la base en béton et les mains sur les oreilles. Les procèdures étaient-elles respectées ? Alors que le déclenchement du percuteur mobile se faisait en tirant sur une cordelette à bien 10 mètres (là ou se trouvait le lieutenant Koll) pourquoi le QM Le Foll était-il prés du canon pendant le tir?
Une chose qui m'a choqué en lisant il y a déjà longtemps un ouvrage, c'est la mise en valeur du fait que cet Officier avait un éclat dans sa capote, alors que les morts étaient pratiquement passés sous silence comme également est passé sous silence dans ce livre le courage et souvent le sacrifice des petits gars de 20 ans qui allaient servir de cibles aux bazookas. La frontière aurait dû être équipée depuis longtemps en radar, nous
avions une veste matelassée pour 2, 1 gilet pare-balle pour 3. je regrette de devoir le dire mais je n'ai jamais vu l'auteur à l'époque, je voudrais bien savoir où il se trouvait!
Je ne connais pas la spécialité du QM Le Foll, je crois qu'il travaillait au garage, avec les mécanos car je le voyais souvent en revenir.
Le lendemain en regardant les pierres du gabion qui étaient enserrées dans du grillage, on se rendait compte qu'il y avait eu un vrai massacre.
A été tué le nouveau patron du foyer, l'adjudant Martinelli et 1 matelot. (voir si je ne fais pas erreur)
Il s'est dit à l'époque que la double alimentation a eu lieu parce que un "pello" venait d'être introduit et que le
PC a demandé un tir dans une autre direction. Une fois la position réglée, eh bien, dans le feu de l'action un autre obus a été introduit, malheureusement .............
(C.Perrot le 16/11/20210)
ll était 23 heures, la sirène venait de retentir, je venais de sortir de la Section-frontière, je traversais en courant en direction des HT et scouts (car à chaque alerte nous devions partir sur le barrage)
J'ai entendu une explosion, je me suis retouné et j'ai vu une boule de feu, grosse comme 2 poings qui est montée (pas tellement haut) je pense 7 ou 8 mètres et qui est redescendue. je suis allé à mon véhicule.
Mon Camarade Yvon Leclerc, était vraiment trés prés, à proximité du PC il attendait dans une jeep l' l'Officier des Equipage Rio (2 galons) / car lors des alertes c'est lui qui l'escortait.
Y. Leclerc s'est approché et a vu le QM2 Le Foll, à terre qui demandait du secours; je passe les détails ....
J'ai vu quelquefois le QM Le Foll, charger les obus; une fois l'obus engagé, il se tenait accroupi, prés du canon sur la base en béton et les mains sur les oreilles. Les procèdures étaient-elles respectées ? Alors que le déclenchement du percuteur mobile se faisait en tirant sur une cordelette à bien 10 mètres (là ou se trouvait le lieutenant Koll) pourquoi le QM Le Foll était-il prés du canon pendant le tir?
Une chose qui m'a choqué en lisant il y a déjà longtemps un ouvrage, c'est la mise en valeur du fait que cet Officier avait un éclat dans sa capote, alors que les morts étaient pratiquement passés sous silence comme également est passé sous silence dans ce livre le courage et souvent le sacrifice des petits gars de 20 ans qui allaient servir de cibles aux bazookas. La frontière aurait dû être équipée depuis longtemps en radar, nous
avions une veste matelassée pour 2, 1 gilet pare-balle pour 3. je regrette de devoir le dire mais je n'ai jamais vu l'auteur à l'époque, je voudrais bien savoir où il se trouvait!
Je ne connais pas la spécialité du QM Le Foll, je crois qu'il travaillait au garage, avec les mécanos car je le voyais souvent en revenir.
Le lendemain en regardant les pierres du gabion qui étaient enserrées dans du grillage, on se rendait compte qu'il y avait eu un vrai massacre.
A été tué le nouveau patron du foyer, l'adjudant Martinelli et 1 matelot. (voir si je ne fais pas erreur)
Il s'est dit à l'époque que la double alimentation a eu lieu parce que un "pello" venait d'être introduit et que le
PC a demandé un tir dans une autre direction. Une fois la position réglée, eh bien, dans le feu de l'action un autre obus a été introduit, malheureusement .............
(C.Perrot le 16/11/20210)
Dernière édition par perrot le Mar 16 Nov - 23:44, édité 1 fois (Raison : rajout de texte)
perrot- Messages : 113
Date d'inscription : 05/10/2010
Localisation : Loire
PERROT
De quel ouvrage parles tu ? as tu le titre ? ça m'intéresse. Dans mon bouquin je parle des garçons morts par contre je savais qu'un éclat avait traversé la capote de "papa" KOHL;
Capote trouée du Ct de Compagnie Koll.
à Roger Galéa,
Je parle d'un bouquin de l'ancien Ct en second du 3ème Bataillon, il y en a eu 2:
"De Port Saïd à Port Say"
et "la Marine Française dans la Guerre d'Algérie"
C'est dans un de ces 2.
Tu sors de l'hôpital, je te souhaite "bon rétablissement"
Tu peux demander un catalogue à "MARINE EDITION" 13 rue du Breil, 35063 Rennes Cedex
C. Perrot /25/11/2010.
Je parle d'un bouquin de l'ancien Ct en second du 3ème Bataillon, il y en a eu 2:
"De Port Saïd à Port Say"
et "la Marine Française dans la Guerre d'Algérie"
C'est dans un de ces 2.
Tu sors de l'hôpital, je te souhaite "bon rétablissement"
Tu peux demander un catalogue à "MARINE EDITION" 13 rue du Breil, 35063 Rennes Cedex
C. Perrot /25/11/2010.
Dernière édition par perrot le Ven 26 Nov - 1:33, édité 1 fois (Raison : ajouter adresse "Marine Editions")
perrot- Messages : 113
Date d'inscription : 05/10/2010
Localisation : Loire
120 SAB
Les photos du mortier explosé m'ont été confiées par le second maître gendarme maritime QUEMA (qui est devenu un de mes amis) qui a fait l'enquête. Cette enquête a conclu a une double alimentation aprés trois coups tirés. Le chargeur qui n'a pas fait attention a pris l'obus de 120 dans le rack pour le charger au moment où l'autre partait avec semble t il un long feu. Cela n'aurait pas été possible si le couvercle de rack avait été correctement mis en oeuvre. En effet ce couvercle se déverrouillait lorsque le coup partait, permettant ainsi de prendre le pélot suivant.
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