Pierre Cretteur photographe
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Pierre Cretteur photographe
texte de Pierre Cretteur photographe à l etat major de la Dbfm
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Recruté, breveté photographe, j’ai passé toute l’année 1960 au service photo de l’EM de la DBFM.
De part ma fonction, j’ai bourlingué sur tout le secteur tenu par la DBFM, souvent sur la frontière Marocaine lorsque certains événements demandaient l’appui de la photographie, en particulier, en avril 60, une patrouille avait trouvé deux effondrements de terrain en zône interdite et l’entrée d’un tunel partant de l’oued Kiss en direction du barrage électrique. Je fus donc missionné pour photographier l’évenement.
Arrivé sur place, avec une bonne douzaine de fusiliers marins, dont une équipe d’artificiers chargés de faire sauter ce tunel et, sous la coupe d’un lieutenant, je commencais par photographier les effondrements, l’entrée du tunel puis, étant assuré que l’endroit avait été sécurisé, nous y entrâmes en rampant à la queue leu leu vu l’étroitesse de l’ouvrage qui n’était même pas étayé, moi en premier pour photographier suivit du lieutenant et d’un matelot ! Nous avions progressé de quelques metres lorsqu’un bruit sourd d’explosion retentit ! “Merde, s’écria le lieutenant, ils ont touché aux détonnateurs”. A reculons nous sommes sortis du tunel et l’on nous prévenait que c’était une mine et que le QM était sérieusement blessé. En effet, nous découvrimes le QM gisant sur le sol, toujours conscient , criblé d’éclats.
Côté Maroc, un homme, en djélaba, sorti dont on sait où, remontait tranquillement vers le haut du versant du Kiss, certains voulaient le flinguer, dont moi d’ailleurs, mais le Lieutenant s’y opposa fermement “pas d‘incidents avec le Maroc !”. L’endroit avait été laissé sans surveillance en attendant l’arrivée du photographe, et, se sachant découvert, les fells avaient profité de l’aubaine pour miner une petite piste dans les herbes juste au dessus du tunel. Autant vous dire que nous ne sommes pas retournés dans le tunel.
Les photos et les clichés sont restés à la discrétion de l’EM et du deuxième bureau, mais sans doute sont elles visibles aux archives photographique des armées. J’ai appris, voici deux ou trois ans, par J.H Galhéa qu’il avait rencontré le QM bien après l’évenement et qu’on lui avait oté une de ses deux coucougnettes suite à ses blessures.
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Recruté, breveté photographe, j’ai passé toute l’année 1960 au service photo de l’EM de la DBFM.
De part ma fonction, j’ai bourlingué sur tout le secteur tenu par la DBFM, souvent sur la frontière Marocaine lorsque certains événements demandaient l’appui de la photographie, en particulier, en avril 60, une patrouille avait trouvé deux effondrements de terrain en zône interdite et l’entrée d’un tunel partant de l’oued Kiss en direction du barrage électrique. Je fus donc missionné pour photographier l’évenement.
Arrivé sur place, avec une bonne douzaine de fusiliers marins, dont une équipe d’artificiers chargés de faire sauter ce tunel et, sous la coupe d’un lieutenant, je commencais par photographier les effondrements, l’entrée du tunel puis, étant assuré que l’endroit avait été sécurisé, nous y entrâmes en rampant à la queue leu leu vu l’étroitesse de l’ouvrage qui n’était même pas étayé, moi en premier pour photographier suivit du lieutenant et d’un matelot ! Nous avions progressé de quelques metres lorsqu’un bruit sourd d’explosion retentit ! “Merde, s’écria le lieutenant, ils ont touché aux détonnateurs”. A reculons nous sommes sortis du tunel et l’on nous prévenait que c’était une mine et que le QM était sérieusement blessé. En effet, nous découvrimes le QM gisant sur le sol, toujours conscient , criblé d’éclats.
Côté Maroc, un homme, en djélaba, sorti dont on sait où, remontait tranquillement vers le haut du versant du Kiss, certains voulaient le flinguer, dont moi d’ailleurs, mais le Lieutenant s’y opposa fermement “pas d‘incidents avec le Maroc !”. L’endroit avait été laissé sans surveillance en attendant l’arrivée du photographe, et, se sachant découvert, les fells avaient profité de l’aubaine pour miner une petite piste dans les herbes juste au dessus du tunel. Autant vous dire que nous ne sommes pas retournés dans le tunel.
Les photos et les clichés sont restés à la discrétion de l’EM et du deuxième bureau, mais sans doute sont elles visibles aux archives photographique des armées. J’ai appris, voici deux ou trois ans, par J.H Galhéa qu’il avait rencontré le QM bien après l’évenement et qu’on lui avait oté une de ses deux coucougnettes suite à ses blessures.
Photo N°2
Le second maître barbu est René Bail.
pierre.cretteur@sfr.fr- Messages : 1
Date d'inscription : 30/07/2008
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