la vie au quotidien .

Notre vie était bien rythmée par les exigences du service et des contraintes que cela imposait. Dans la journée, nous avions droit à des missions ponctuelles (patrouilles en zone arrière-ouvertures de piste) ou imposées par les événements (escorte du Génie en zône interdite).


Le départ du 1° tiers en patrouille.

Ici, désherbage de la "D.Z."

Corvée de lessive : pas une mince affaire avec la manque d'eau.

Nous avions égalament quelques loisirs et des moments libres que nous mettions à profit pour nous occuper de notre petite personne.En dehors de cela, il nous restait la radio, surtout radio "Rabat" oû nous avons entendu les derniers succès de l'époque.
Dans ce même ordre d'idée, je veux citer égalament notre foyer oû le QM responsable, fan de Dalida, nous passait ses 33 tours à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Il n'était pas très occupé car nous avions droit à une seule bière par jour et quelle bière : de la "B.A.O." (Avec mes origines lorraines, je la trouvais très plate...)
Dans ce même lieu, nous avions droit de temps à autre, à la projection d'un film, mais après la deuxième diffusion de "La mort de Manolette" et de la chaleur ambiante, je préférais encore remplacer le matelot de quart.
Durant ce séjour, nous avons également eu quelques visites marquantes dont celle de notre Aumonier dont j'ai relaté son expérience au "Piton". Nous avons aussi reçu notre Assistante sociale et là nous avons discuté ferme. En effet, nous avons réussi à lui arracher la fourniture de maillots pour notre équipe de foot. Pour mon propre compte, je suis parvenu à ce qu'elle me fasse parvenir une paire de "charentaises" pour les longues soirée d'hiver.
Malgré cela, une autre visite est à jamais gravée dans ma mémoire. Elle s'est présentée par l'arrivée d'un camion par un bel après-midi. De ce bahut, a débarqué une section de Légionnaires. Après notre étonnement, nous avons de suite symlpathisé et les discussions allaient bon train. Il va de soit que les Képis Blancs ont voulu tout voir de notre poste et c'est ainsi qu'ils ont gravi les pentes du "Piton", avec armes et bagages. En fin de journée, tout ce beau monde avait quitté le poste.
Les effets de cette visite ont été des plus surprenants puisque durant presque une semaine, nous n'avons pas entendu un seul coup de feu. Nos amis les "Fells" avaient, eux aussi de bonnes jumelles!
Ce situation me fait penser à une autre qui nous a également vallu une bonne semaine de calme plat. Là je fais allusion aux événements d' Alger durant lesquels, sur les agissements de quelques généraux, nous ne savions plus sur quel pied danser. Mais là, c'est une autre histoire qui fait partie de la grande HISTOIRE et je n'ai aucun commentaire à faire.
Du point de vue loisirs, je passerais sur les rares descentes à Nemours oû chacun de nous a occupé son temps de la manière la plus agréble possible selon son humeur du moment......

Afin de respecter vos personnalités, je ne voulais pas vous citer nominativement dans mes propos : je ne sais pas si vous seriez d'accord. Peut-être, comme beaucoup d'entre nous avez-vous décidé de tirer un trait sur tous ces évènements, bien les ranger dans un coin de votre mémoire sans rien de plus.

Cette photo du 1° tiers partant en patrouille se trouvent :

debout et de gauche à droite ; les matelots : JATAREUX - MAUVAIS - GAINCHARD - JOURDAIN - COHELEACH - LEGOUEVEC.

accroupis, de gauche à droite; les matelots : CARRE et SALAUN.

A cet instant, je pense surtout à toi JATAREUX qui est rentré, une nuit, d'une intervention sur le réseau électrifié avec ton casque lourd transpercé par une balle : c'était quelques jours seulementavant l'attaque du H.T. de notre poste. Souviens-toi, le Pacha lui-même est venu te voir et t'a spécifié que tu pouvais garder ton casque.