DANGER... BAIGNADE !
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DANGER... BAIGNADE !
- Entre 1955 et 1959, du mois de mai à la fin septembre, les personnels des unités stationnées le long de la zone frontalière (toutes armes confondues) venaient régulièrement à Port-Say pour quelques heures de détente sur cette plage, qui a toujours été reconnue pour être l'une des plus belles d'Algérie. Aujourd'hui encore, cette station balnéaire est particulièrement prisée, et parvenir à s'y loger en période estivale constitue une véritable prouesse.
- La Méditerranée a la renommée d'être calme, l'eau d'être chaude, et les courants faibles. A Port-Say il y avait en plus deux bancs de sable pas très éloignés l'un de l'autre et de la plage où il était possible de se reposer, de reprendre son souffle si on avait présumé de ses forces. Il n'y avait donc pratiquement aucun danger à se baigner que l'on sache nager ou pas.
- Ceci est vrai, par temps clair, par vent et houle faibles. Malheureusement ces conditions ne sont pas toujours réunies. Il arrive quelques fois que la mer soit "agitée" et qu'elle devienne un réel danger pour le baigneur, surtout lorsqu'il ne sait pas très bien nager et que "perdre pied" équivaille pour lui à "noyade".
- Entre les deux jetées il existait une particularité lorsque la mer était formée. Le long de la petite jetée, de grosses vagues repoussaient les baigneurs contre les rochers. Elles les renvoyaient par la même occasion vers les bancs de sable et la plage et donc les dangers réels étaient faibles. Par contre le long de la grande jetée, sur une largeur d'une quinzaine de mètres, même par mer forte, il n'y avait pratiquement jamais de vagues. La surface de l'eau était toujours plate. Cette apparence incitait ceux qui ne savaient pas très bien nager a s'y baigner en toute confiance, alors qu'il existait un fort courant qui entraînait vers le large. Une fois pris dans les tourbillons, à moins d'être un excellent nageur, il était impossible de résister à la force de l'eau dès que l'on avait perdu pied. On était entraîné vers le large, puis une fois que l'on avait dépassé la pointe de la jetée, on était renvoyé sur la petite jetée et repoussé vers la plage. Ensuite on était à nouveau attiré vers la grande jetée dans un mouvement circulaire activé par la force des vagues.
- Lorsqu'il y avait quelqu'un pour surveiller la baignade, nous le mettions en garde contre ce danger, et généralement après avoir vérifié nos dires, il demandait aux nageurs d'éviter cette zone dangereuse. Lorsqu'il n'y en avait pas, il était assez fréquent que l'on se fasse envoyer sur les roses. Plus d'une fois des baigneurs se sont laissés emporter par la lame de fond. Chaque fois que cela a été possible, nous avons aidé les secours, en particulier en conseillant de ne pas s'épuiser à résister au courant et de chercher seulement à s'éloigner des rochers en direction des bancs de sable, où l'on pouvait reprendre pied. La plupart du temps, il était possible de sortir les nageurs de ce mauvais pas.
- Cela n'a pas malheureusement pas toujours été le cas et chaque année, il fallait déplorer des noyades. Dans la majorité des cas à cause de ce tourbillon et à l'absence de surveillance de la baignade.
- Pendant le temps où il y a eu le centre de repos, la baignade était surveillée par un maître-nageur qui disposait d'un Zodiac à moteur, et à ma connaissance il n'y a jamais eu de noyade durant cette période.
- Par ces quelques lignes, je rend hommage à tous ceux qui étaient venus pour se distraire, se détendre et dont la journée s'est achevée par un drame. Parmi eux la majorité m'était inconnue. Tous ne l'étaient pas... aussi j'ai une pensée toute particulière pour ceux qui faisaient partie de nos proches, de nos amis, qu'ils aient été civils ou militaires.
- La Méditerranée a la renommée d'être calme, l'eau d'être chaude, et les courants faibles. A Port-Say il y avait en plus deux bancs de sable pas très éloignés l'un de l'autre et de la plage où il était possible de se reposer, de reprendre son souffle si on avait présumé de ses forces. Il n'y avait donc pratiquement aucun danger à se baigner que l'on sache nager ou pas.
- Ceci est vrai, par temps clair, par vent et houle faibles. Malheureusement ces conditions ne sont pas toujours réunies. Il arrive quelques fois que la mer soit "agitée" et qu'elle devienne un réel danger pour le baigneur, surtout lorsqu'il ne sait pas très bien nager et que "perdre pied" équivaille pour lui à "noyade".
- Entre les deux jetées il existait une particularité lorsque la mer était formée. Le long de la petite jetée, de grosses vagues repoussaient les baigneurs contre les rochers. Elles les renvoyaient par la même occasion vers les bancs de sable et la plage et donc les dangers réels étaient faibles. Par contre le long de la grande jetée, sur une largeur d'une quinzaine de mètres, même par mer forte, il n'y avait pratiquement jamais de vagues. La surface de l'eau était toujours plate. Cette apparence incitait ceux qui ne savaient pas très bien nager a s'y baigner en toute confiance, alors qu'il existait un fort courant qui entraînait vers le large. Une fois pris dans les tourbillons, à moins d'être un excellent nageur, il était impossible de résister à la force de l'eau dès que l'on avait perdu pied. On était entraîné vers le large, puis une fois que l'on avait dépassé la pointe de la jetée, on était renvoyé sur la petite jetée et repoussé vers la plage. Ensuite on était à nouveau attiré vers la grande jetée dans un mouvement circulaire activé par la force des vagues.
- Lorsqu'il y avait quelqu'un pour surveiller la baignade, nous le mettions en garde contre ce danger, et généralement après avoir vérifié nos dires, il demandait aux nageurs d'éviter cette zone dangereuse. Lorsqu'il n'y en avait pas, il était assez fréquent que l'on se fasse envoyer sur les roses. Plus d'une fois des baigneurs se sont laissés emporter par la lame de fond. Chaque fois que cela a été possible, nous avons aidé les secours, en particulier en conseillant de ne pas s'épuiser à résister au courant et de chercher seulement à s'éloigner des rochers en direction des bancs de sable, où l'on pouvait reprendre pied. La plupart du temps, il était possible de sortir les nageurs de ce mauvais pas.
- Cela n'a pas malheureusement pas toujours été le cas et chaque année, il fallait déplorer des noyades. Dans la majorité des cas à cause de ce tourbillon et à l'absence de surveillance de la baignade.
- Pendant le temps où il y a eu le centre de repos, la baignade était surveillée par un maître-nageur qui disposait d'un Zodiac à moteur, et à ma connaissance il n'y a jamais eu de noyade durant cette période.
- Par ces quelques lignes, je rend hommage à tous ceux qui étaient venus pour se distraire, se détendre et dont la journée s'est achevée par un drame. Parmi eux la majorité m'était inconnue. Tous ne l'étaient pas... aussi j'ai une pensée toute particulière pour ceux qui faisaient partie de nos proches, de nos amis, qu'ils aient été civils ou militaires.
Ray26- Messages : 26
Date d'inscription : 18/09/2008
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