pc de la 5 eme cie

par yffick

L'arrivée à Tizza (02/61) Après 45 jours d'instruction au C.I.R. de Sirocco et un
passage sur le L.S.T. La Dives, nous arrivons dans le petit port de Nemours et
prenons place dans des camions qui nous mènent tout droit vers la frontière, nous
avons juste le temps de voir des marins heureux de quitter cette Afrique après
douze mois de maintien de l'ordre, ils sont joyeux car pour eux nous sommes la
relève tant attendue et la fin de nombreuses souffrances physiques et morales.
Ils ont été privés durant une année de distractions, de liberté, la peur au ventre
chaque nuit sur le réseau, en essayant de ne pas penser aux blessures ou aux
décés d'amis moins chanceux. Ils vont retrouver la France, leurs familles, leurs
amis, laissant derrière eux, une année perdue de leur jeunesse.
Nous roulons à flanc de montagne et arrivons à Bab el Assa. Là nous sommes
répartis et disséminés vers les divers postes longeant la frontière Marocaine.
Nouveau départ en camions vers des collines aussi austères et puis tout à coup
nous abordons une route droite et apercevons pour la première fois un fouillis
inextricable de fils de fer barbelés, c'est le réseau électrifié.
Bientôt nous arrivons à Tizza, on nous attend, le Cdt un trois galons, avec le béret
vert des commandos,une sorte fouet à la main, houspille tout ce qui bouge. Il nous
fait aligner et ses premières paroles seront:" ici, les fells ne franchissent pas le
barrage électrifié, ils crament ou sont flingués". Nous entendons des coups de
feu à l'extérieur du mur d'enceinte, puis un véhicule blindé entre dans la cours
d'où descend un groupe de marins en armes qui pousse un homme habillé d'une
djellaba. Nous comprenons que cela ressemble à du bizutage, car quelques
instants plus tard le soit disant commandant revient nous voir avec des galons de
Qm1 et se présente comme étant l'infirmier de la cie. Puis le vrai Cdt le L.V.
Ségualen et son Sd l'E.V. Monnier viennent nous souhaiter la bienvenue à la
35eme.

par GALEA Lucien

Le bizutage était une tradition bien sûr et les officiers étaient dans le coup il
avait lieu à chaque relève CIR et c'était un moment de franche rigolade.
à bab el assa c'était le défilé dans l'allée centrale et le bal à martimprey du kiss
annulé sur le réseau aprés quelques rafales de mitrailleuse.
Aprés le putsch ce bizutage n'a plus eu lieu, l'ambiance était morne