Camerone ...
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Camerone ...
Patrouillant le long du reseau entre les perdreaux et l'oued Anabra
Je suis tombé sur un fel qui descendait cette pente en marche parallele à la
mienne a environ quarante metres de moi
En bon samaritain j'ai fait les sommations.Mais il s'est mis a courrir a l'indienne
vers l'oued Anabra en bas de la pente ,il a disparu de ma vue a cause d'une petite
élevation de terre A premiere vue je ne pense pas qu'il etait armé Mais j'etais
persuadé qu'il avait une couveture qui le couvrait planquée dans l'oued .
Ma position sur ce glacis en plein decouvert face a un individu qui ne devait pas
etre seul n'etait pas des meilleurs d'autant qu'ils avaient l'avantage d'etre a
couvert dans l'oued pouvant nous tirer comme des lapins
Me tournant vers mon radio je lui signale de demander un mortier eclairant ;Il
etait transi de peur et apres une breve engueulade il a executé
Voulant absolument voir si ce fel etait dans l'oued il fallait l'obliger ou les obliger
a baisser la tete pour ne pas etre pris pour cible
Alors alignant ma patrouille avec environ 4 a 5 metres entre nous avons descendu
ce glacis jusqu'au bord de l'oued a la facon de la legion en tirant sans arret de
courtes rafales Malheureusement il avait détalé en remontant l'oued a sec
Dans ce souvenir je voudrai marquer le courage de ces jeunes appelés qui sans
aucune hesitation ont executé cette manoeuvre dangeureuse malgrè le stress que
je peux definir comme ça :
Survenant d'un seul coup sans si attendre ; une situation grave pouvant mettre
en danger sa vie survient . Ce qui déclanche une paralysie emotionnelle bloquant
toutes possibilités de reactions physiques ou mentales .,A l'individu de reprendre
le dessus Cette reaction est souvent tres courte et peut etre suivie apres coup
d'une autre forme de peur.
Je suis tombé sur un fel qui descendait cette pente en marche parallele à la
mienne a environ quarante metres de moi
En bon samaritain j'ai fait les sommations.Mais il s'est mis a courrir a l'indienne
vers l'oued Anabra en bas de la pente ,il a disparu de ma vue a cause d'une petite
élevation de terre A premiere vue je ne pense pas qu'il etait armé Mais j'etais
persuadé qu'il avait une couveture qui le couvrait planquée dans l'oued .
Ma position sur ce glacis en plein decouvert face a un individu qui ne devait pas
etre seul n'etait pas des meilleurs d'autant qu'ils avaient l'avantage d'etre a
couvert dans l'oued pouvant nous tirer comme des lapins
Me tournant vers mon radio je lui signale de demander un mortier eclairant ;Il
etait transi de peur et apres une breve engueulade il a executé
Voulant absolument voir si ce fel etait dans l'oued il fallait l'obliger ou les obliger
a baisser la tete pour ne pas etre pris pour cible
Alors alignant ma patrouille avec environ 4 a 5 metres entre nous avons descendu
ce glacis jusqu'au bord de l'oued a la facon de la legion en tirant sans arret de
courtes rafales Malheureusement il avait détalé en remontant l'oued a sec
Dans ce souvenir je voudrai marquer le courage de ces jeunes appelés qui sans
aucune hesitation ont executé cette manoeuvre dangeureuse malgrè le stress que
je peux definir comme ça :
Survenant d'un seul coup sans si attendre ; une situation grave pouvant mettre
en danger sa vie survient . Ce qui déclanche une paralysie emotionnelle bloquant
toutes possibilités de reactions physiques ou mentales .,A l'individu de reprendre
le dessus Cette reaction est souvent tres courte et peut etre suivie apres coup
d'une autre forme de peur.
Commentaires sur la peur
Non comme tu dis il n'y a pas de fonction specifique pour remedier a cette
situation ,nous avons tous les ^mêmes reactions
Mais le moment est tellement important pour sa survie qu'il faut se forcer à
reagir pour reprendre ses esprits et l'initiative de ses mouvements (a moins
d'etre une bete de guerre à l'esprit froid)
L'exemple du radio paralysé de peur sur le moment à ete capable de parler dans
son poste pour demander le mortier eclairant
Le reste de l'équipe a ete aussi capable de s'executer dans l'operation
(camerone) decrite
IL va sans dire que la peur au ventre devait etre là ,quand même mais ils ont
executé la manoeuvre avec un sang froid que je salue meme 40 ans après
situation ,nous avons tous les ^mêmes reactions
Mais le moment est tellement important pour sa survie qu'il faut se forcer à
reagir pour reprendre ses esprits et l'initiative de ses mouvements (a moins
d'etre une bete de guerre à l'esprit froid)
L'exemple du radio paralysé de peur sur le moment à ete capable de parler dans
son poste pour demander le mortier eclairant
Le reste de l'équipe a ete aussi capable de s'executer dans l'operation
(camerone) decrite
IL va sans dire que la peur au ventre devait etre là ,quand même mais ils ont
executé la manoeuvre avec un sang froid que je salue meme 40 ans après
re : Commentaires sur la peur
soukies a écrit:
J'ai lu avec un grand intérêt tout ce qui vient d'être dit,oui il y a beaucoup de
fautes qui ont étes faites sur le terrain mais merci de reconnaitre que nous!
appelés du contingent nous avons reçu une formation rapide nous n'étions pas
forcément motivés et que quand même avec le temps et un encadrement de
qualité nous avons fait notre devoir et pour cela je suis un marin des sables et
un vrai ,merci de nous considérer et d'excuser nos erreurs
par Raymond nenert
Mais c'est tout à fait juste ce que tu écris soukies. Je n'étais pas à la DBFM à
cette époque mais au Cdo.TREPEL. J'ai donc comme beaucoup d'autres cotoyé en
opérations des éléments de la DBFM. Je voudrais saluer ici et rendre hommage
(mème si cela a déja été fait) à tous ceux (appelés) qui aprés une formation trés
courte au Centre SIROCCO (la mecque des fusiliers et cdos. à l'époque) 6
semaines au C.IR.(centre d'instruction des relèves) se retrouvait engagés dans
des combats assez durs. A ce sujet, on a pas beaucoup parlé de ce qu'on appelait
("la herse") C'est à dire la patrouille à pied, mais le plus souvent motorisée dans le
"no mans land" qui séparait le 3ème bataillon de la frontière marocaine. De
violents combats ont quelques fois eu lieu entre des Half-track (bindés semichenillés)
et des rebelles qui tentaient de forcer le barrage électrifié. Ces halftrack
étaient armés par des appelés du contingent hormis le chef de blindé.
J'ai connu une époque charnière, 59-60 où les commandos ont intégrés des
appelés volontaires par manque d'effectifs. De deux à quatre par section
commando, et ils s'y sont brillamment comportés.
par 3ème ligne
Pour répondre aux réactions face au danger et aux moments fugaces de danger
quand ça pête.
Il y a aussi une accoutumance au danger qui va se créer, car la 1ère fois en
situation extrême, les individus ne réagissent pas pareil en fonction de leur
formation, de leur expérience, mais aussi de leur inné et de leur acquit, donc
c'est extrêmement variable et on ne peut généraliser.
Cela surprendra toujours de constater que le costaud balèze, que celui qui a la
plus grande gueule sur des km2 à la ronde que le gars tranquille qui suit le
mouvement sans trop poser de question ni se faire remarquer, que le petit dernier
complexé et effacé qu'on n'entend au grand jamais, ils ont des réactions qui
peuvent aller à l'opposé les uns des autres, finalement tout le monde sera surpris
par leur réaction personnelle sur le moment.
C'est d'ailleurs souvent dans ces moments extrêmes que des meneurs vont se
dévoiler.
Il est évident qu'on n'appréhende pas une situation de danger de la même façon la
1ère et la xième fois, accoutumance ? oui, peut être... Mais aussi connaissance de
soi, connaissance des moments de stress, tout individu est quand même un
récipient qui se remplit d'expériences, il s'avère que d'aucuns se bonifient ou
évoluent, d'autres ne peuvent pas et ne pourront jamais, tandis que d'autres
régressent et deviennent pénibles.
La psychologie humaine est tellement disparate, qu'on ne peut énoncer une loi
basique sur la complexité du danger extrême, et il n'y a qu'au combat que la
réponse est donnée.
D'oû intérêt, pour un chef et l'encadrement de connaître sa troupe de
subordonnés pour ne pas dire collaborateurs, c'est à l'entraînement dûr à la
limite de la résistance psychologique là qu'on poussera dans ses derniers
retranchements (même ceux qu'il ne connait pas lui même) un individu afin de le
parfaire et le préparer pour la suite, suite qui elle sera bien réelle si l'occasion
bien sûr se présente.
Mais, si actuellement, les commandos marine (je prends cet exemple parfait pour
m'appuyer) sont triés, sélectionnés et poussés dans leurs extrêmes limites
psychologiques et physiologiques, il n'en était pas de même des jeunes affectés
dans les compagnies de fusiliers marins en Algérie, affectés le temps de leur
service militaire pour la plupart et donc la part d'incertitude en cas de combat
être élevée, trés élevée, trop élevée. Mais malgré cela, les fusiliers marins
composant la DBFM ont fait un travail formidable, car l'encadrement était à la
hauteur de la tache et de leur mission.
Ces moments extrêmes, vont vite, ça débute, et souvent ne dure que peu de
temps, c'est déjà fini, après on a tout le temps pour analyser ce qu'on a en
souvenir mais aussi en résultat, ce qui restera à jamais dans son stock
d'expériences heureuses ou malheureuses, mais on ne peut revenir en arrière
pour recommencer, donc intérêt à être préparé et entraîné en conséquence.
Tous les anciens qui ont été dans ces cas là, ne réagissent plus dans la vie comme
tout un chacun, ils ont vécu autre chose, et donc leur expérience ne se remplacera
ni ne se reniera jamais.
Justement je lis Raymond, il a vécu plus longtemps que tout autre sur le forum
ces moments oû tout s'accélère et qu'il faut réagir en conséquences, sachant que
cela sera peut être sa dernière réaction.
Hommages et honneurs aux anciens de la DBFM et des Commandos marine en
Algérie, mais aussi aux autres et encore à tous les autres qui avant eux ont vécu
cela.
J'ai lu avec un grand intérêt tout ce qui vient d'être dit,oui il y a beaucoup de
fautes qui ont étes faites sur le terrain mais merci de reconnaitre que nous!
appelés du contingent nous avons reçu une formation rapide nous n'étions pas
forcément motivés et que quand même avec le temps et un encadrement de
qualité nous avons fait notre devoir et pour cela je suis un marin des sables et
un vrai ,merci de nous considérer et d'excuser nos erreurs
par Raymond nenert
Mais c'est tout à fait juste ce que tu écris soukies. Je n'étais pas à la DBFM à
cette époque mais au Cdo.TREPEL. J'ai donc comme beaucoup d'autres cotoyé en
opérations des éléments de la DBFM. Je voudrais saluer ici et rendre hommage
(mème si cela a déja été fait) à tous ceux (appelés) qui aprés une formation trés
courte au Centre SIROCCO (la mecque des fusiliers et cdos. à l'époque) 6
semaines au C.IR.(centre d'instruction des relèves) se retrouvait engagés dans
des combats assez durs. A ce sujet, on a pas beaucoup parlé de ce qu'on appelait
("la herse") C'est à dire la patrouille à pied, mais le plus souvent motorisée dans le
"no mans land" qui séparait le 3ème bataillon de la frontière marocaine. De
violents combats ont quelques fois eu lieu entre des Half-track (bindés semichenillés)
et des rebelles qui tentaient de forcer le barrage électrifié. Ces halftrack
étaient armés par des appelés du contingent hormis le chef de blindé.
J'ai connu une époque charnière, 59-60 où les commandos ont intégrés des
appelés volontaires par manque d'effectifs. De deux à quatre par section
commando, et ils s'y sont brillamment comportés.
par 3ème ligne
Pour répondre aux réactions face au danger et aux moments fugaces de danger
quand ça pête.
Il y a aussi une accoutumance au danger qui va se créer, car la 1ère fois en
situation extrême, les individus ne réagissent pas pareil en fonction de leur
formation, de leur expérience, mais aussi de leur inné et de leur acquit, donc
c'est extrêmement variable et on ne peut généraliser.
Cela surprendra toujours de constater que le costaud balèze, que celui qui a la
plus grande gueule sur des km2 à la ronde que le gars tranquille qui suit le
mouvement sans trop poser de question ni se faire remarquer, que le petit dernier
complexé et effacé qu'on n'entend au grand jamais, ils ont des réactions qui
peuvent aller à l'opposé les uns des autres, finalement tout le monde sera surpris
par leur réaction personnelle sur le moment.
C'est d'ailleurs souvent dans ces moments extrêmes que des meneurs vont se
dévoiler.
Il est évident qu'on n'appréhende pas une situation de danger de la même façon la
1ère et la xième fois, accoutumance ? oui, peut être... Mais aussi connaissance de
soi, connaissance des moments de stress, tout individu est quand même un
récipient qui se remplit d'expériences, il s'avère que d'aucuns se bonifient ou
évoluent, d'autres ne peuvent pas et ne pourront jamais, tandis que d'autres
régressent et deviennent pénibles.
La psychologie humaine est tellement disparate, qu'on ne peut énoncer une loi
basique sur la complexité du danger extrême, et il n'y a qu'au combat que la
réponse est donnée.
D'oû intérêt, pour un chef et l'encadrement de connaître sa troupe de
subordonnés pour ne pas dire collaborateurs, c'est à l'entraînement dûr à la
limite de la résistance psychologique là qu'on poussera dans ses derniers
retranchements (même ceux qu'il ne connait pas lui même) un individu afin de le
parfaire et le préparer pour la suite, suite qui elle sera bien réelle si l'occasion
bien sûr se présente.
Mais, si actuellement, les commandos marine (je prends cet exemple parfait pour
m'appuyer) sont triés, sélectionnés et poussés dans leurs extrêmes limites
psychologiques et physiologiques, il n'en était pas de même des jeunes affectés
dans les compagnies de fusiliers marins en Algérie, affectés le temps de leur
service militaire pour la plupart et donc la part d'incertitude en cas de combat
être élevée, trés élevée, trop élevée. Mais malgré cela, les fusiliers marins
composant la DBFM ont fait un travail formidable, car l'encadrement était à la
hauteur de la tache et de leur mission.
Ces moments extrêmes, vont vite, ça débute, et souvent ne dure que peu de
temps, c'est déjà fini, après on a tout le temps pour analyser ce qu'on a en
souvenir mais aussi en résultat, ce qui restera à jamais dans son stock
d'expériences heureuses ou malheureuses, mais on ne peut revenir en arrière
pour recommencer, donc intérêt à être préparé et entraîné en conséquence.
Tous les anciens qui ont été dans ces cas là, ne réagissent plus dans la vie comme
tout un chacun, ils ont vécu autre chose, et donc leur expérience ne se remplacera
ni ne se reniera jamais.
Justement je lis Raymond, il a vécu plus longtemps que tout autre sur le forum
ces moments oû tout s'accélère et qu'il faut réagir en conséquences, sachant que
cela sera peut être sa dernière réaction.
Hommages et honneurs aux anciens de la DBFM et des Commandos marine en
Algérie, mais aussi aux autres et encore à tous les autres qui avant eux ont vécu
cela.
Re: Camerone ...
Grace a vos postes, je comprends mieux l'histoire et la guerre!
fifi- Messages : 2
Date d'inscription : 03/01/2009
LA BARAKA Par christian TESTE (admin)
LA BARAKA Par christian TESTE
SM fusilier a cette époque
La narration de l’évènement qui va suivre se rapproche de la peur écrite plus haut .
Jeune second maitre de 2 cl fusilier à 13 ans de service dont 3 ans de Tunisie plus 6 ans d’Algérie me voilà affecté en 62 au quartier général du ministère de la marine rue royale a Paris ,missions : occasionnellement la surveillance des soirées des salons du ministère exemples: (réception avec bal du Shah d’Iran et Soraya, les soirées de l’ADOSM etc …. ) ce n’était pas ma tasse de thè. A force de m’ennuyer j’ai pris la décision d’interpeller l’officier des équipages préposé aux. désignations en lui demandant de me trouver un poste en Algérie a la fin de la semaine j’étais affecté a la base des sous marins de Mers el Kebir .
Nous étions en plein été de l’année 1962,l’atmosphère des évènements dans la région d’Oran était très tendu. J’ai vu a cette époque les permissionnaires rentrés a la base avec la carte d’identité tamponnée « contrôle OAS zone sud » Cependant il était encore possible de circuler librement .
Si bien qu’un dimanche ,j’ai décidé d’aller voir un camarade à la cité Marine de Valmy en empruntant la voie express a quatre voies Oran -Valmy en me servant de ma voiture personnelle Une Simca P 60 Montlhéry étant moi même en tenue militaire .Cet itinéraire m’était familier car il menait à la BPAN Lartigue ou je fus affecté dans les années 58 62
A mi-chemin de mon parcours ,un contrôle routier ,c’était fréquent mais là j’avais un doute car en principe une herse est placée en bordure de route et la troupe se met en position d’intervention à la hauteur de ce barrage .
Un militaire en tenue camouflée me fait signe d’arrêter .J’obtempère baisse ma vitre ,sort ma carte d’identité militaire qu’il prend en main ,commence a me poser des questions
Ou allez vous , ? s’approchant de ma portière pour me parler .Je constate que mon beau militaire en tenue de para neuve avec une mitraillette mat 49 en bandoulière sur la poitrine chargeur en place mais poignée repliée le long de l’arme porte sur ses pattes d’épaule une étoile rouge HIC …….. !J’ai été trompé car cet officier fellagha avait le type européen plutôt jeune genre étudiant grandes écoles . En revanche en regardant dans mon rétroviseur il y avait planqué dans une sorte de ruisseau bordé d’un grand talus
Débouchant sur les bords de la voie express une bonne vingtaine de fellouzes aux mines
Patibulaires ressemblant a des égorgeurs de moutons ,’j’ai remarqué que ceux qui étaient le plus près de mon véhicule avaient déjà un certain âge ,étaient équipés de tenues camouflées neuves avec un armement Français, PM mat 49 Je n’ai pu voir s’ils disposaient d’une arme collective
Récupérant ma carte d’identité ,j’ai embrayé vite fait pour me dégager de ce guêpier ,j’avoue franchement que les premiers deux ou trois cents mètres je m’attendais a prendre quelques rafales de mitraillette et que ma première réaction a été de courber mon dos sur le volant en attendant les impacts .
Je suis en mesure de dire que j’ai vécu les moments de cette rencontre avec un sang froid,et un calme flegmatique .
Tout en conduisant mon cerveau a commencé a travailler pour analyser la situation ,toujours pas de trouille mais quand même un peu énervé .
Je venais de frôler la mort et je pense que ma survie provient du faite que ces fells étaient trop près de la ville d’Oran pour ouvrir le feu sans se faire repérer .Ils avaient aussi la possibilité me faire le sourire Kabyle Alors pourquoi ?......
Les questions fusaient dans mon cerveau : Que faire ? donner l’alerte où ? a qui ? la seule possibilité aurait été de gagner la base aérienne de La Senia par la nationale,le gradé du poste de garde m’aurait prit pour un fou en racontant mon histoire .
Moralité je n’ai rien fait et c’est la première fois de ma vie que je raconte les circonstances de mon premier contact physique avec l’ennemi
Pour en revenir à notre analyse sur « la peur » j’avoue que j’ai vécu ce scenario avec un calme, sans en mesurer les conséquences sur le moment.
Je suis arrivé chez mon camarade ou j’ai raconté cet incident comme un simple accident de parcours
Ce n’est que quelques temps après que j’ai pris conscience de la gravité de la situation ou j’aurai pu laisser ma vie sans être un acte de bravoure
Par contre voici quarante six ans que ces faits se sont produits et mes nuits sont toujours hantées par ce souvenir qui revient épisodiquement dans mes rêves ou les questions reviennent toujours j’aurai du faire ceci ou cela ? Je n’ai toujours pas la réponse a ce jour
SM fusilier a cette époque
La narration de l’évènement qui va suivre se rapproche de la peur écrite plus haut .
Jeune second maitre de 2 cl fusilier à 13 ans de service dont 3 ans de Tunisie plus 6 ans d’Algérie me voilà affecté en 62 au quartier général du ministère de la marine rue royale a Paris ,missions : occasionnellement la surveillance des soirées des salons du ministère exemples: (réception avec bal du Shah d’Iran et Soraya, les soirées de l’ADOSM etc …. ) ce n’était pas ma tasse de thè. A force de m’ennuyer j’ai pris la décision d’interpeller l’officier des équipages préposé aux. désignations en lui demandant de me trouver un poste en Algérie a la fin de la semaine j’étais affecté a la base des sous marins de Mers el Kebir .
Nous étions en plein été de l’année 1962,l’atmosphère des évènements dans la région d’Oran était très tendu. J’ai vu a cette époque les permissionnaires rentrés a la base avec la carte d’identité tamponnée « contrôle OAS zone sud » Cependant il était encore possible de circuler librement .
Si bien qu’un dimanche ,j’ai décidé d’aller voir un camarade à la cité Marine de Valmy en empruntant la voie express a quatre voies Oran -Valmy en me servant de ma voiture personnelle Une Simca P 60 Montlhéry étant moi même en tenue militaire .Cet itinéraire m’était familier car il menait à la BPAN Lartigue ou je fus affecté dans les années 58 62
A mi-chemin de mon parcours ,un contrôle routier ,c’était fréquent mais là j’avais un doute car en principe une herse est placée en bordure de route et la troupe se met en position d’intervention à la hauteur de ce barrage .
Un militaire en tenue camouflée me fait signe d’arrêter .J’obtempère baisse ma vitre ,sort ma carte d’identité militaire qu’il prend en main ,commence a me poser des questions
Ou allez vous , ? s’approchant de ma portière pour me parler .Je constate que mon beau militaire en tenue de para neuve avec une mitraillette mat 49 en bandoulière sur la poitrine chargeur en place mais poignée repliée le long de l’arme porte sur ses pattes d’épaule une étoile rouge HIC …….. !J’ai été trompé car cet officier fellagha avait le type européen plutôt jeune genre étudiant grandes écoles . En revanche en regardant dans mon rétroviseur il y avait planqué dans une sorte de ruisseau bordé d’un grand talus
Débouchant sur les bords de la voie express une bonne vingtaine de fellouzes aux mines
Patibulaires ressemblant a des égorgeurs de moutons ,’j’ai remarqué que ceux qui étaient le plus près de mon véhicule avaient déjà un certain âge ,étaient équipés de tenues camouflées neuves avec un armement Français, PM mat 49 Je n’ai pu voir s’ils disposaient d’une arme collective
Récupérant ma carte d’identité ,j’ai embrayé vite fait pour me dégager de ce guêpier ,j’avoue franchement que les premiers deux ou trois cents mètres je m’attendais a prendre quelques rafales de mitraillette et que ma première réaction a été de courber mon dos sur le volant en attendant les impacts .
Je suis en mesure de dire que j’ai vécu les moments de cette rencontre avec un sang froid,et un calme flegmatique .
Tout en conduisant mon cerveau a commencé a travailler pour analyser la situation ,toujours pas de trouille mais quand même un peu énervé .
Je venais de frôler la mort et je pense que ma survie provient du faite que ces fells étaient trop près de la ville d’Oran pour ouvrir le feu sans se faire repérer .Ils avaient aussi la possibilité me faire le sourire Kabyle Alors pourquoi ?......
Les questions fusaient dans mon cerveau : Que faire ? donner l’alerte où ? a qui ? la seule possibilité aurait été de gagner la base aérienne de La Senia par la nationale,le gradé du poste de garde m’aurait prit pour un fou en racontant mon histoire .
Moralité je n’ai rien fait et c’est la première fois de ma vie que je raconte les circonstances de mon premier contact physique avec l’ennemi
Pour en revenir à notre analyse sur « la peur » j’avoue que j’ai vécu ce scenario avec un calme, sans en mesurer les conséquences sur le moment.
Je suis arrivé chez mon camarade ou j’ai raconté cet incident comme un simple accident de parcours
Ce n’est que quelques temps après que j’ai pris conscience de la gravité de la situation ou j’aurai pu laisser ma vie sans être un acte de bravoure
Par contre voici quarante six ans que ces faits se sont produits et mes nuits sont toujours hantées par ce souvenir qui revient épisodiquement dans mes rêves ou les questions reviennent toujours j’aurai du faire ceci ou cela ? Je n’ai toujours pas la réponse a ce jour
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