Poste d'ALAZETTA , histoires vécues
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MAUVAIS- Messages : 28
Date d'inscription : 11/09/2008
Age : 83
Localisation : BOUCAU (64)
Sur la piste.
Comme je l'ai déjà précisé dans mes différentes interventions, au poste d'ALAZETTA, nous ne participions qu'à des patouilles à pied. Après quelques semaines de séjour et avec le recul, je n'ai jamais regretté cet état de fait même si cela s'est soldé par des heures de marches.
Il me suffit de repenser à cet équipage de H.T. du poste de Gabriel qui est arrivé chez nous après une patrouille le long du réseau et au cours de laquelle il s'était fait bazooquer à deux reprises. Heureusement, ce soir là, il n'y a eu aucun blessé. Mais je revois encore le conducteur et son regard hagard et ses tremblements qui le secouaient de la tête au pieds. Ils n'étaient pas des surhommes, mais après seulement quelques minutes de repos, ils sont remontés à bordde leur H.T. et repris leur patrouille, avec la peur au ventre, mais aucun n'a craqué ....
Pour mon propre compte, à ma première sortie en patrouille, ce qui m'a surpris, c'est la première question que nous a posé notre chef de patrouille :" Alors les bleus vous êtes aller pisser avant de partir ?" Devant nos réponses sibillines il ajoute :" Si vous êtes blessés, avec la vessie vide, vous risquez moins l'infection." Sur ce, en route.
Une autre chose me traversait l'esprit : c'était le port de la chasuble garnie des grenades à fusil antipersonnel. Je me suis longtemps demandé ce qui arriverait si par malheur le porteur de cet armement était atteint par un projectile.
D'autres mésaventures me sont arrivées lors de ses patrouilles. La plus bénigne s'est déroulée par une nuit de pleine lune. J'occupais la place de sere file et nous nousdirigions vers Gabriel. La lune éclairant le décor, les distances entre nous étaient allongées. C'est ainsi que mes trois prédécesseurs étaient. passés au même endroit que j'abordais. J'avais à peine fait un pas qu'une perdrix a pris son envol quasiment dans mes chevilles. Inutile de vous dire que j'ai eu une drôle de frousse, au grand plaisir de mes équipiers.
Quelques semaines plus tard, toujours sur la piste mais en revenant sur Alazetta, notre attention fut attirée par un mouvement dans le maquis. C'est alors que nous avons vu arriver , derrière nous, un lieutenant du R.I.C.M. La nuit étant assez claire, personne n'a eu de geste de défence mais la surprise était grande. Ce lieutenant était là, en embuscade avec son char et il nous a vu défiler devant lui à la fille indienne, ce demandant ce que nous faisions à cet endroit. Nous lui avons d'ailleurs retourné la question. Etions-nous en retard sur l'horaire ou alors y a-t-il eu erreur de programmation des services, je ne l'ai jamais su mais la situation aurait pu très mal se terminer.
L'événement la plus sérieux que j'ai subi en patrouille s'est déroulé sur la piste allant vers Bou Renam. A peine étions nous arrivés à l'emplacement du futur char "Shermann" que nous avons été pris sous un tir de mortier. Jamais je n'ai tant remercié les paysans d'avoir fait des tas de cailloux un peu partout. Nous avons pris chacun le notre et nous avons attendu que les tirs cessent. Il est tombé une douzaine d'obus, et j'avoue que le temps m'a semblé bien long. J'ai toujours eu l'impression que cela avait duré un quart d'heure alors que vraisemblablement quelques minutes ont été nécessaires
Ce ne sont que de petits aléas de mon séjour, maisil me restent bien présents dans mes souvenirs.
Il me suffit de repenser à cet équipage de H.T. du poste de Gabriel qui est arrivé chez nous après une patrouille le long du réseau et au cours de laquelle il s'était fait bazooquer à deux reprises. Heureusement, ce soir là, il n'y a eu aucun blessé. Mais je revois encore le conducteur et son regard hagard et ses tremblements qui le secouaient de la tête au pieds. Ils n'étaient pas des surhommes, mais après seulement quelques minutes de repos, ils sont remontés à bordde leur H.T. et repris leur patrouille, avec la peur au ventre, mais aucun n'a craqué ....
Pour mon propre compte, à ma première sortie en patrouille, ce qui m'a surpris, c'est la première question que nous a posé notre chef de patrouille :" Alors les bleus vous êtes aller pisser avant de partir ?" Devant nos réponses sibillines il ajoute :" Si vous êtes blessés, avec la vessie vide, vous risquez moins l'infection." Sur ce, en route.
Une autre chose me traversait l'esprit : c'était le port de la chasuble garnie des grenades à fusil antipersonnel. Je me suis longtemps demandé ce qui arriverait si par malheur le porteur de cet armement était atteint par un projectile.
D'autres mésaventures me sont arrivées lors de ses patrouilles. La plus bénigne s'est déroulée par une nuit de pleine lune. J'occupais la place de sere file et nous nousdirigions vers Gabriel. La lune éclairant le décor, les distances entre nous étaient allongées. C'est ainsi que mes trois prédécesseurs étaient. passés au même endroit que j'abordais. J'avais à peine fait un pas qu'une perdrix a pris son envol quasiment dans mes chevilles. Inutile de vous dire que j'ai eu une drôle de frousse, au grand plaisir de mes équipiers.
Quelques semaines plus tard, toujours sur la piste mais en revenant sur Alazetta, notre attention fut attirée par un mouvement dans le maquis. C'est alors que nous avons vu arriver , derrière nous, un lieutenant du R.I.C.M. La nuit étant assez claire, personne n'a eu de geste de défence mais la surprise était grande. Ce lieutenant était là, en embuscade avec son char et il nous a vu défiler devant lui à la fille indienne, ce demandant ce que nous faisions à cet endroit. Nous lui avons d'ailleurs retourné la question. Etions-nous en retard sur l'horaire ou alors y a-t-il eu erreur de programmation des services, je ne l'ai jamais su mais la situation aurait pu très mal se terminer.
L'événement la plus sérieux que j'ai subi en patrouille s'est déroulé sur la piste allant vers Bou Renam. A peine étions nous arrivés à l'emplacement du futur char "Shermann" que nous avons été pris sous un tir de mortier. Jamais je n'ai tant remercié les paysans d'avoir fait des tas de cailloux un peu partout. Nous avons pris chacun le notre et nous avons attendu que les tirs cessent. Il est tombé une douzaine d'obus, et j'avoue que le temps m'a semblé bien long. J'ai toujours eu l'impression que cela avait duré un quart d'heure alors que vraisemblablement quelques minutes ont été nécessaires
Ce ne sont que de petits aléas de mon séjour, maisil me restent bien présents dans mes souvenirs.
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