Les victimes du génie dans le secteur du 3° bataillon
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Les victimes du génie dans le secteur du 3° bataillon
- Lors de la construction du barrage de la frontière Algéro-marocaine, les unités du génie ont payé un lourd tribut.
Au cours des années 1959,1960,1961dans le secteur du 3° bataillon, plusieurs sapeurs (officiers, sous-officiers et hommes du rang sont morts ou ont été grièvement blessés en mission. Je vais citer 2 cas (mais il y en a eu bien d'autres dans ce secteur)
1°) - Lors de la construction du troisième réseau, une équipe composée de 7 ou 8 PIM (prisonniers Militaires) effectuait sous la direction et le contrôle de 2 sapeurs du génie la pose du réseau de barbelés, entre les postes de Signal et des Perdreaux : ce travail consistait à planter des piquets métalliques (type us) et de les relier entre eux par du barbelés. Les PIM ont attiré un des deux sapeurs qui les surveillaient sous prétexte de se faire expliquer le travail. Sans méfiance le sapeur s'est approché et s'est baissé. Un des prisonniers lui a alors asséné plusieurs coups sur la tête avec un rouleau de fils de fer barbelé. Le second sapeur, voyant le danger que courait son camarade a tenté de se saisir de sa carabine USM1, qu'il portait à la bretelle. Avant qu'il puisse faire usage de son arme, un second prisonnier lui a planté un piquet us dans la poitrine. Les PIM se sont emparés de la carabine, ont traversé le réseau et sont enfuis en direction du Maroc tout proche. Un des 2 sapeurs est décédé sur le coup, le second est parvenu a rejoindre le poste des PERDREAUX et a donné l'alerte. Les unités disponibles se sont lancés à la poursuite et ont rejoint les évadés au moment où ils franchissaient la frontière. 2 T6 en patrouille dans le secteur avaient repéré les fuyards, mais n'ont pu ouvrir le feu pour cette même raison. Un grave incident de frontière aurait eu lieu avec les FAR (forces Armées Royales Marocaines).
2°) - Les fells avaient pris pour habitude de planter à quelques dizaines de mètres de la frontière, un drapeau algérien, généralement piégé. Un de ces fameux piège a été planté sur la plage de Port-Say, au cours de l'été 1960, à égale distance de l'Oued Kiss, (et de la tente des FAR), et du camp de la compagnie du génie. 2 artificiers de cette unité, un lieutenant et un sergent-chef, sont donc allés neutraliser ce piège. Ils ont installé une charge d'explosif sur le drapeau, ont déroulé leur fil, et on fait sauter le dispositif. En retournant au résultat, ils ont sauté sur une mine de forte puissance, qui avait été placée entre le drapeau et leur emplacement de tir. L'hélicoptère DJINN qui était en attente sur la DZ du Bordj a décollé immédiatement et s'est placé en protection, le temps que les secours arrivent. Les blessés ont été évacués sur l'hôpital de MARNIA par un S55 médicalisé. Ils sont décédés tous les deux. Cette scène s'est déroulée en présence de nombreux témoins, tant du côté Algérien (parmi lesquels je me trouvais : notre attention avait été attirée par l'explosion de la première charge, et lorsque la seconde explosion a retenti, tout le monde regardait encore dans cette direction), que du côté marocain, où ce drame avait été à l'évidence annoncé et était attendu.
Au cours des années 1959,1960,1961dans le secteur du 3° bataillon, plusieurs sapeurs (officiers, sous-officiers et hommes du rang sont morts ou ont été grièvement blessés en mission. Je vais citer 2 cas (mais il y en a eu bien d'autres dans ce secteur)
1°) - Lors de la construction du troisième réseau, une équipe composée de 7 ou 8 PIM (prisonniers Militaires) effectuait sous la direction et le contrôle de 2 sapeurs du génie la pose du réseau de barbelés, entre les postes de Signal et des Perdreaux : ce travail consistait à planter des piquets métalliques (type us) et de les relier entre eux par du barbelés. Les PIM ont attiré un des deux sapeurs qui les surveillaient sous prétexte de se faire expliquer le travail. Sans méfiance le sapeur s'est approché et s'est baissé. Un des prisonniers lui a alors asséné plusieurs coups sur la tête avec un rouleau de fils de fer barbelé. Le second sapeur, voyant le danger que courait son camarade a tenté de se saisir de sa carabine USM1, qu'il portait à la bretelle. Avant qu'il puisse faire usage de son arme, un second prisonnier lui a planté un piquet us dans la poitrine. Les PIM se sont emparés de la carabine, ont traversé le réseau et sont enfuis en direction du Maroc tout proche. Un des 2 sapeurs est décédé sur le coup, le second est parvenu a rejoindre le poste des PERDREAUX et a donné l'alerte. Les unités disponibles se sont lancés à la poursuite et ont rejoint les évadés au moment où ils franchissaient la frontière. 2 T6 en patrouille dans le secteur avaient repéré les fuyards, mais n'ont pu ouvrir le feu pour cette même raison. Un grave incident de frontière aurait eu lieu avec les FAR (forces Armées Royales Marocaines).
2°) - Les fells avaient pris pour habitude de planter à quelques dizaines de mètres de la frontière, un drapeau algérien, généralement piégé. Un de ces fameux piège a été planté sur la plage de Port-Say, au cours de l'été 1960, à égale distance de l'Oued Kiss, (et de la tente des FAR), et du camp de la compagnie du génie. 2 artificiers de cette unité, un lieutenant et un sergent-chef, sont donc allés neutraliser ce piège. Ils ont installé une charge d'explosif sur le drapeau, ont déroulé leur fil, et on fait sauter le dispositif. En retournant au résultat, ils ont sauté sur une mine de forte puissance, qui avait été placée entre le drapeau et leur emplacement de tir. L'hélicoptère DJINN qui était en attente sur la DZ du Bordj a décollé immédiatement et s'est placé en protection, le temps que les secours arrivent. Les blessés ont été évacués sur l'hôpital de MARNIA par un S55 médicalisé. Ils sont décédés tous les deux. Cette scène s'est déroulée en présence de nombreux témoins, tant du côté Algérien (parmi lesquels je me trouvais : notre attention avait été attirée par l'explosion de la première charge, et lorsque la seconde explosion a retenti, tout le monde regardait encore dans cette direction), que du côté marocain, où ce drame avait été à l'évidence annoncé et était attendu.
Ray26- Messages : 26
Date d'inscription : 18/09/2008
Age : 79
Localisation : VALENCE
drapeau algérien sur la plage
Je me rappelle très bien de cet incident, j'étais au fort de Port Say oû j'étais responsable du camion radar installé là.
Cela s'est passé en été 1961 et l'un de mes amis de l'époque faisait partie des blessés mortellement, il s'agissait de TAUPIN, fils de l'éditeur du même nom. Son décès m'a terriblement marqué. Il a sauté sur une mine à "tapette" cachée dans le sable en s'approchant à "quatre pattes" du drapeau pour détecter un éventuel fil. Je pense encore très souvent à lui.
Cela s'est passé en été 1961 et l'un de mes amis de l'époque faisait partie des blessés mortellement, il s'agissait de TAUPIN, fils de l'éditeur du même nom. Son décès m'a terriblement marqué. Il a sauté sur une mine à "tapette" cachée dans le sable en s'approchant à "quatre pattes" du drapeau pour détecter un éventuel fil. Je pense encore très souvent à lui.
juju- Messages : 5
Date d'inscription : 25/12/2010
drapeau algérien sur la plage
correction, lire été 1960 et non 1961. Toutes mes excuses.
juju- Messages : 5
Date d'inscription : 25/12/2010
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