DJINN

- Le "Djinn" : pour les arabes c'est un esprit qui habite les déserts, les cimetières, etc.. Pour L'ALAT c'est un hélicoptère qui lui a été livré à partir de 1953, pour équiper ses escadrilles de reconnaissance (en tout 100 exemplaires). Comme l'esprit des déserts, il est exceptionnel, puisque ce petit appareil français construit par Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest sous le nom de SO 1221 est le seul hélicoptère a réaction du monde. le rotor principal du Djinn n'est pas entraîné par la force mécanique d'une turbine, mais par la réaction produite par l'éjection d'air comprimé en bout de pales. Il reste toujours recordman du monde d'altitude pour les appareils de moins de 500 kgs (4789 mètres), et peut être de lenteur (à peine 110 kms/h).
- Cet hélico était surtout familier pour les personnels du 3° bataillon de la DBFM, vers les années 60. Chacun se souvient que chaque jour, il survolait matin et soir, le réseau pour détecter les éventuelles coupures et franchissements de la clôture. Le pilote de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre, généralement un sergent-chef, partait de MARNIA le matin. Il survolait le réseau et se posait en milieu de matinée sur la DZ du Bordj (poste de la DBFM de PORT-SAY). Il refaisait son plein de kérosène, et repartait dans le milieu de l'après-midi pour la même mission. L'observateur était un Q.M. ou un S.M. du secteur, qui connaissait parfaitement le réseau, et qui était pris puis déposé au passage.

voir dans le recit de chateau minois dans le poste Birrou le recit de l'accident de cet helico ou peut un autre mais dramatique

- Effectivement je me souviens de ce dramatique accident, où des enfants avaient été happés par l'hélice d'un hélico. N'ayant eu en ma possession que des récits rapportés, les souvenirs que j'en avais conservés étaient légèrement différents de ceux relatés par le LV CHATEAUMINOIS, qui lui était concerné à plusieurs titres (comme passager, comme blessé et comme commandant du poste où s'est produit l'accident).
- Sans doute par déformation professionnelle, (j'ai eu malheureusement à analyser un trop grand nombre d'accidents mortels, et cela dans tous les domaines), et aussi pour avoir eu moi-même, à en supporter les effets, je me suis toujours insurgés, contre "ces fatalités" qui sont dans plus de 99% des cas la conséquence d'erreurs humaines, qu'elles soient concomitantes ou antérieures aux faits.
- Je crois me souvenir que cet accident était antérieur aux surveillances que j'ai décrites.